Risque de pollution écarté, origine non déterminée, un blessé grave : ce que l’on sait au lendemain de l’incendie dans une usine du port de Sète

Publié le , mis à jour
Jennifer Franco avec AFP

Mercredi 10 avril, en fin d’après-midi, un important incendie s’était déclaré dans l’entrepôt "d’estérification" (fabrication de carburant à partir de graines), de l’entreprise Saipol, à Sète dans l’Hérault, qui était à l’arrêt pour maintenance. Le feu a pu être éteint dans la soirée.

Les analyses effectuées après l’explosion suivie d’un incendie qui s’est produite mercredi 10 avril 2024 au sein de l’usine Saipol à Sète (Hérault), classée Seveso seuil bas, "permettent à ce stade d’écarter tout risque de pollution", annonce ce jeudi 11 avril 2024 la préfecture de l’Hérault. L’entreprise est leader français de la transformation de graines oléagineuses.

Un blessé en urgence absolu mais son pronostic vital n’est pas engagé

Un homme a été grièvement blessé lors de l’incident. S’il "est toujours pris en charge à l’hôpital de Montpellier où il a été placé en soins intensifs", en revanche, "son pronostic vital n’est pas engagé", précise Saipol, filiale du groupe Avril, géant français des huiles et producteur d’agrocarburant.

Pour rappel, l’incendie s’était déclaré vers 17 h, le 10 avril, dans l’entrepôt "d’estérification" (fabrication de carburant à partir de graines), alors que l’entreprise était à l’arrêt et en situation de maintenance" Si un épais nuage de fumée noir est resté des heures durant visible dans le ciel, le sinistre a pu être éteint dès le soir même.

Les eaux polluées contenues dans un bassin de rétention vont être traitées

"Concernant les prélèvements de l’air, l’ensemble des résultats permet de lever le doute sur la présence de tout produit toxique au-delà des seuils de danger", assure également la préfecture. "Concernant les eaux d’extinction" utilisées par les pompiers, "une pollution en masse du bac de rétention par des acides gras (taux de 2 g par litre augmentant) est relevée, produits ne présentant pas de risque de dérive pour l’homme ", poursuit la préfecture, précisant que "toutes ces eaux sont contenues dans un bassin de rétention et seront traitées pendant plusieurs jours".

L’origine du sinistre pas encore déterminée

De son côté, Saipol souligne que ses équipes "sont pleinement mobilisées et en lien étroit avec les autorités afin de comprendre l’origine du sinistre" et qu’une "étude de l’impact sur l’activité de Saipol est en cours".

Saipol transforme du colza

Installée dans la zone industrielle du port de Sète depuis 1989, l’usine Saipol transforme du colza d’importation en tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale et en huiles végétales destinées à la production de biocarburants.

La CGT monte au créneau

La CGT a accusé mercredi sa maison mère, le groupe Avril, dirigé par le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, de ne pas "tirer les enseignements des drames du passé", après les explosions dans des usines Saipol à Dieppe (deux morts en 2018) et à Grand Couronne, près de Rouen, en 2020.

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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 18 jours Le 11/04/2024 à 15:47

Tiens le président de la FNSEA ,sois disant agriculteur .. A oui je me rappelle c'est l'homme au multiples casquettes ..