Festival. La manifestation a débuté le 3 octobre. Nous l’avons visitée pour vous et nous nous sommes amusés à détourner les photos, pour donner un autre regard... le nôtre, forcément subjectif.
Il y a les faiseurs d’images et les regardeurs, il y a aussi ceux qui en vivent, ceux qui la consomment sur les réseaux sociaux, jusqu’à l’indigestion. Le numérique a réussi ce tour de force de donner l’illusion qu’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour faire de la photo. Mais être photographe d’art peut-il s’improviser ?
Nous nous sommes amusés à passer de galerie en galerie pour proposer notre regard décalé sur cette édition des Photofolies, sur le thème «Lux et volupté». À l’arrivée, nous avons fait une sélection. La nôtre. Forcément subjective. C’est pourquoi nous n’avons pas eu les mêmes coups de cœur que Sylvain Lagarde, le président de l’association Photofolies12. Son cœur a vibré pour Serge Clément exposé à la galerie Foch.
«Contrefaçon très grossière»
Notre photographe José A. Torres a choisi Sabrina Lesert (sur les remparts de l’évêché). Pour vous, il a interprété Les cyniques de Marc Gaillet (photo ci-contre), exposé à la galerie Annotiau, mais également Jacques Pugin (galerie Sainte-Catherine) ci-dessous, ou encore Olivier Mériel (rue du Touat). À travers cette balade parmi les œuvres de la vingtaine d’artistes, José A. Torres a tenté de percer le travail des auteurs en réalisant «une contrefaçon très grossière», souligne-t-il. Mais, in fine, de quelles photos parle-t-on ? C’est, en filigrane, la question posée chaque année par les Photofolies.
Faire un arrêt... sur image
Dans ce raz de marée charrié quotidiennement par les médias, les Photofolies demandent au public de faire un arrêt... sur image. S’arrêter un instant et regarder. Décrypter l’image pour en comprendre la substance artistique. Car c’est bien de cela qu’il s’agit: une œuvre artistique. Nous pouvons aimer ou pas, comprendre ou refuser, accepter ou rejeter certaines œuvres.
Il n’empêche qu’elles ne laissent jamais indifférent. Certains artistes comme Christina Taunay (médiathèque de Rodez) détonnent par leur quête de la recherche technique poussée à l’extrême. Tandis que Stanko Abadzic, lui, rappelle tout simplement comment l’œil du photographe peut-être révélateur de la beauté des choses, et notamment du corps de la femme (à voir au centre culturel Aveyron Ségala Viaur).
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