Colère des agriculteurs : blocage de marchandises, opération escargot... La tension monte avant le Salon de l'agriculture

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Plusieurs actions sont menées en Occitanie ce lundi, d'autres sont à prévoir cette semaine avant le Salon de l'agriculture.

La colère des agriculteurs pourrait s'intensifier cette semaine à l'approche du Salon de l'agriculture. Lundi 19 février 2024, des dizaines de tracteurs se retrouvent dans les rues de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour une opération escargot jusqu'à la préfecture.

En Occitanie, des agriculteurs se font entendre lundi dans plusieurs départements. Cette nuit, dans les Hautes-Pyrénées, ils ont bloqué l'arrivée de marchandises dans la ville d'Ibos, près de Tarbes, avant de bloquer les livraisons d'un supermarché Leclerc. Dans le Gard, des tracteurs se retrouvent en début d'après-midi devant la gendarmerie de Quissac en raison de la convocation de trois agriculteurs. Dans le Tarn-et-Garonne, plusieurs magasins du secteur de Caussade ont été la cible d'opérations de contrôle d'étiquetage.

Le blocage des routes ne semble pas à l'ordre du jour, mais des opérations escargots ne sont pas à exclure. En Haute-Garonne, le centre commercial Leclerc sera la cible des agriculteurs mercredi 21 février à Blagnac. Les tracteurs se donnent rendez-vous à 8h15 au rond-point de la déchetterie d'Aussonne et vont converger, avec des "bennes chargées", vers Blagnac.

Vers un salon chahuté ?

La tension monte clairement d'un cran à quelques jours du Salon de l'agriculture. Emmanuel Macron y est attendu dès l'ouverture, samedi 24 février 2024, et des annonces seront guettées par la profession. Les organisateurs du salon craignent des débordements et a annoncé sur BFMTV que la sécurité sera "au maximum".

Certains agriculteurs ont également appelé au boycott de l'événement. La Confédération paysanne propose également de faire un "contre-salon", en appelant les agriculteurs à ouvrir les portes de leurs exploitations.

"Pas simplement des mots" pour répondre à la colère

Après une longue mobilisation qui a paralysé les grands axes routiers puis les entrées de Paris, les syndicats du monde agricole ont accepté de suspendre leurs actions. Les manifestations d'ampleur nationale reprendront "en juin" si les agriculteurs estiment que les annonces du gouvernement ne sont pas respectées.

"Ce n'est pas parce que les gens sont repartis dans les exploitations que le sujet est terminé", a insisté lundi 19 février Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, au micro d'Europe 1. "Là, on l'a dit, on veut maintenant que ça puisse se traduire très concrètement. Que cette colère trouve finalement, des réponses, des solutions, et pas simplement des mots, qui puissent se voir dans nos exploitations".

Entre-temps, le Salon de l'agriculture démarre samedi. Pour Arnaud Rousseau, ce ne sera pas un salon comme les autres, les agriculteurs attendent beaucoup d'Emmanuel Macron. "Personne n'imagine que chacun va venir faire la photo au cul des vaches comme le veut l'histoire populaire. Le président de la République, mais je dirais tous les partis politiques, sont attendus sur ce qu'est leur vision de l'agriculture".

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Les commentaires (2)
RienCompris Il y a 2 mois Le 20/02/2024 à 09:21

De toute façon c'est le consommateur qui aura le dernier mot. Si il accepte de payer plus cher son alimentation les agriculteurs augmenteront leurs chiffres d'affaires donc leurs revenus. Le reste n'est qu'un saupoudrage de mesures à court terme.

Milsabords Il y a 2 mois Le 19/02/2024 à 16:48

L'annulation du Salon serait la meilleure solution pour tout le monde. Pas de dépenses inutiles pour des agriculteurs en manque de fonds, une bonne porte de sortie pour les politiques qui n'auraient même pas à se déplacer et avec ça un bilan carbone exemplaire sur Paris, que du positif !