Salon de l'agriculture : "Cela fait plus de vingt ans que l’on y participe, on l’a vu grandir", Jeune montagne va encore régaler les papilles avec l'aligot

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  • Yves Soulhol, directeur général de Jeune montagne.
    Yves Soulhol, directeur général de Jeune montagne. Jeune Montagne - Remy-Pierre Ribière
Publié le
Anaïs Arnal

Depuis plus de vingt ans, Jeune montagne participe au Salon de l’agriculture pour faire connaître ses produits et faire vivre des expériences gustatives mémorables au public.

On ne présente plus l’Union fromagère Jeune montagne, créée en 1960 par de jeunes agriculteurs de l’Aubrac, qui emploie 170 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel de 36 millions d’euros.

Deux sports dans le hall 7

"À Paris, nous avons deux spots dans le hall 7 : le resto de l’Aubrac au salon de l’agriculture où nous proposons un menu traditionnel avec salade, aligot et pavé de bœuf de la Maison Conquet, et un stand au salon du fromage où nous présentons le laguiole AOP, la tomme fraîche IGP et le fromage de Thérondels", explique Yves Soulhol, directeur général de Jeune montagne et gérant de la SARL Aubrac aligot, filiale du groupe spécialisée dans la préparation d’aligots géants. "Le salon, c’est l’occasion de régaler le grand public au restaurant et de rencontrer les professionnels au salon du fromage".

Des vaches aubrac ou simmental

L’occasion également de rappeler que la coopérative collecte le lait de 75 fermes sur l’Aubrac et 15 fermes dans le Carladez pour produire des fromages au cahier des charges très exigeant : "Les vaches doivent être de race aubrac ou simmental. Leur alimentation doit provenir exclusivement du plateau. Il s’agit donc d’herbe ou de fourrage sec puisque l’ensilage et l’enrubannage sont interdits. Les producteurs ne doivent pas prélever plus de 6 000 litres de lait par vache pour favoriser la naturalité du produit et ce lait doit rester cru et entier, c’est-à-dire sans écrémage ni ajout de protéines", précise Yves Soulhol.

Un espace de dialogue

"Le Salon de l’agriculture, cela fait plus de vingt ans que l’on y participe, on l’a vu grandir. Au début, c’était un salon très professionnel, le rendez-vous des agriculteurs de toute la France. Peu à peu, il s’est ouvert à un public de visiteurs et est devenu une grande ferme au cœur de Paris. Les gens viennent voir les animaux, les tracteurs, goûter les spécialités des régions… Ils partent en vacances l’espace d’une journée. Quant aux Aveyronnais de Paris, ils viennent pour entendre l’accent de chez eux, retrouver leurs racines et manger un bon aligot-saucisse", raconte Yves Soulhol qui propose deux formules : un restaurant éphémère qui ne désemplit pas, de 11 heures à 15 heures et un service rapide à manger sur un coin de bar ou à emporter, "pour un repas sur le pouce mais de qualité".

"Le restaurant, c'est le folklore" 

Le restaurant, c’est le folklore, le spectacle de l’aligot qui file, mais c’est également un espace de dialogue. "Tous les jours, nous avons un producteur de lait sur le stand qui vient parler de son métier. Ces échanges permettent de démonter les préjugés ; il n’y a pas le cul-terreux d’un côté et le bobo parisien de l’autre, juste des femmes et des hommes passionnés", déclare Yves Soulhol. "Au salon, on touche des gens qui aiment la campagne et le bien manger ; on ne fait qu’enrichir et entretenir ces valeurs". 

Un coût de 50 000 €

Le directeur de Jeune montagne confie investir "50 000 euros par an" pour participer au salon et quand on lui demande quel est le retour sur investissement, il répond qu’il n’y a pas de bénéfice intrinsèque mais une communication indéniable, celle du souvenir d’un bon moment partagé autour d’un bon produit.

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