Salon de l'agriculture : "L'image que nous avons envoyée est forte", comment l'Aveyron tire son épingle du jeu sur fond de crise agricole

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  • Le président du Département, accompagné par les députés Mazars et Russet, ainsi que par les sénateurs Anglars et Marc, avec des représentants du monde agricole, ont rendu visite aux Aveyronnais présents porte de Versailles pour la 60e édition de ce salon international de l’agriculture.
    Le président du Département, accompagné par les députés Mazars et Russet, ainsi que par les sénateurs Anglars et Marc, avec des représentants du monde agricole, ont rendu visite aux Aveyronnais présents porte de Versailles pour la 60e édition de ce salon international de l’agriculture. Centre Presse Aveyron - Philippe Henry
Publié le , mis à jour

Tout au long de la journée du mercredi 28 février, d’abord sur le stand du département de l'Aveyron, puis à travers les allées du parc des expositions de la porte de Versailles, Arnaud Viala, et les acteurs politiques et agricoles de l'Aveyron, ont rencontré les éleveurs mais également les exposants du Salon. Dans un même temps, cette visite a été rattrapée par la crise agricole puisqu’il a été aussi question d’élevage bien sûr, et de toutes les questions qui l’entourent, mais aussi de renouvellement des générations ou encore de transmissions.

Pour cette 60e édition du Salon international de l’agriculture, porte de Versailles à Paris, l’Aveyron a renoué avec un rendez-vous un temps mis de côté : la traditionnelle rencontre, mercredi 28 février matin, sur le stand du département, entre les agriculteurs et les exposants présents sur le Salon et ceux "montés" à Paris pour l’occasion lors de cette journée placée sous le signe de l’Aveyron.

"Le bilan est positif"

D’ailleurs, pour le président du département Arnaud Viala, "même si nous ne sommes qu’à la moitié du Salon, le bilan est positif". "L’image que nous avons envoyée est forte", souligne-t-il en promettant de renouveler le format l’année prochaine. Seulement, et même la raison d’être de cette journée était aussi et surtout promotionnelle, le contexte dans lequel se tient le salon de l’agriculture n’a pu être occulté.

"Envoyer un message posifif, mettre en valeur nos filières qui se démarquent"

En effet, dès l’entrée du parc des expositions, les panneaux retournés, provenant de toute la France, sont accrochés à des barrières. Un symbole de plus des manifestations agricoles qui ont secoué le pays ces dernières semaines et dont les cendres sont encore chaudes. "Il était aussi important d’envoyer un message positif, de mettre en valeur nos filières, qui se démarquent d’autres productions", complète Arnaud Viala. "Nous sommes là aussi pour les accompagner. L’agriculture est intimement liée à notre territoire, entre tradition et modernité, et elle pèse aussi économiquement". 

"Notre agriculture s'inscrit dans une démarche de qualité, de labels"

Dans un même temps, Laurent Saint-Affre, président de la FDSEA, rappelait tout l’intérêt qu’a l’Aveyron à être présent "dans ce hall 1, celui consacre à l’élevage. Notre agriculture s’inscrit dans une démarche de qualité, de labels. Il faut le faire savoir. Mais avant toute chose, cette agriculture doit être pérennisée. Il faut préparer l’avenir et cela passe bien évidemment par le renouvellement des générations".

À ce sujet, en fin de journée, sur le stand Aveyron, le député européen et ancien président des Jeunes agriculteurs, Jérémy Decerle est venu parler renouvellement des générations, transmissions des exploitations et plus généralement, avenir de l’agriculture lors d’une conférence organisée bien en amont, mais forcément opportune.

Des sujets brûlants

Des sujets brûlants auxquels viennent s’ajouter les interrogations autour du changement climatique et les usages de l’eau. Sur ce dernier point, Arnaud Viala a assuré que le Département planchait sur cette question, à travers des groupes de travail, alors "que le contexte actuel doit nous amener à anticiper. Nous sommes un département qui peut, et qui sera sans doute amené à contribuer à la ressource en eau pour d’autres. Il faut parvenir à concilier cette ressource nécessaire à l’agriculture mais également à la consommation courante".

De son côté, Laurent Saint-Affre continue de plaider pour que l’on "cesse de stigmatiser l’agriculture, que l’on valorise mieux le travail et que l’on limite les surtranspositions des normes". Un discours régulièrement entendu à travers les allées de ce salon, où les éleveurs présents, tout en jouant le jeu de la promotion, n’oublient pas que beaucoup de choses restent encore à faire pour calmer la colère du monde agricole.

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