Salon de l'agriculture : "Nous sommes très attachés à avoir cette présence aveyronnaise au milieu de l'élevage", réitère Arnaud Viala lors de la journée de l'Aveyron

Abonnés
  • Arnaud Viala à droite sur la photo a fait le tour des stands de l'Aveyron.
    Arnaud Viala à droite sur la photo a fait le tour des stands de l'Aveyron. Centre Presse Aveyron - Philippe Henry
Publié le
Yannick Povillon (Midi Libre)

Arnaud Viala, président du Département de l'Aveyron évoque les spécificités d'un territoire agricole tourné vers l'élevage. Une richesse qu'il convient de préserver par de puissantes politiques publiques. 

Vous êtes arrivé mardi au Salon avec une première journée chargée...

J'ai pu rencontrer le Premier ministre Gabriel Attal, qui nous a promis qu'il viendrait nous voir dans l'Aveyron puis j'ai enchaîné avec le salon du fromage. J'ai rencontré les responsables des deux races qui nous accueillent : aubrac et lacaune. J'ai fait un déjeuner de travail sur la gestion de l'eau avec le président du Lot et celui du syndicat mixte du Lot, en charge de l'eau et le vice-président du département de la Lozère, le président du Cantal. 

L'Aveyron souffre de sécheresse ? 

C'est arrivé sur la saison 2022-2023, pas autant que dans les Pyrénées-Orientales mais nous souffrons de dérèglement climatique et il convient de s'en préoccuper aujourd'hui. 

Quel est votre message dans ce contexte de crise agricole ? 

D'avoir un soutien appuyé à nos agriculteurs qui sont engagés dans des démarches très anciennes, familiales. Le modèle de l'agriculture aveyronnaise est très particulier, il n'est pas le même que dans des territoires voisins. Notre particularité est qu'il est très enraciné sur notre territoire.

Il faut un lien très étroit. Je veux leur dire que nous mettons l'agriculture au cœur de  nos politiques. L'eau, comme je vous l'ai dit, l'aménagement de l'espace, comment on permet l'urbanisation en partant de l'agriculture pour ne pas la contraindre, ou l'attractivité territoriale car ce qui fait la richesse de l'Aveyron, c'est sa gastronomie et la beauté des paysages que l'agriculture rend possible. 

Il est aussi beaucoup question d'une juste rémunération... 

Qui est un thème majeur et prioritaire comme celui de moins de normes qui contraignent. Nous sommes des partenaires de leur mobilisation et de leurs attentes par le prisme de la spécificité aveyronnaise.

Vous avez fait le choix de rester dans le hall 1 au milieu des animaux et pas avec les autres territoires d'Occitane dans le hall 7, pourquoi ? 

Nous sommes très attachés à avoir cette présence aveyronnaise au milieu de l'élevage. Nous portons haut ce partenariat, il ne faut rien y voir d'autre. Aucune tension avec qui que ce soit. C'est un choix que nous avons fait et nous le réitérerons pour les années futures. 

La transmission est un vrai sujet ? 

C'est la raison pour laquelle nous avons raison de penser qu'il y a de l'espoir car l'Aveyron installe près de 200 nouvelles installations l'année passée. J'ai ce bonheur de voir des enfants d'amis s'installer qui ont, dans leurs yeux, la passion de l'élevage.

Êtes-vous optimiste ? 

Dans la fonction qui m'est confiée j'ai le devoir de l'être. Ce n'est pas d'un optimisme béa, je suis engagé dans un collectif, en tant que fils d'agriculteur, je connais ce métier. On a deux raisons d'être optimisme : les savoir-faire et la qualité d'un côté et l'attachement des hommes et des femmes qui font ce métier avec passion de l'autre. 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?