Législative partielle très suivie dans l'ancien fief de Cahuzac

  • Le candidat socialiste à la législative partielle de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, Bernard Barral, le 18 mai 2013 au marché de Villeneuve-sur-Lot
    Le candidat socialiste à la législative partielle de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, Bernard Barral, le 18 mai 2013 au marché de Villeneuve-sur-Lot AFP/Archives - Jean Pierre Muller
  • Le candidat FN à la législative partielle de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, Etienne Bousquet-Cassagne, le 3 juin 2013 à Pujols Le candidat FN à la législative partielle de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, Etienne Bousquet-Cassagne, le 3 juin 2013 à Pujols
    Le candidat FN à la législative partielle de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, Etienne Bousquet-Cassagne, le 3 juin 2013 à Pujols AFP/Archives - Jean-Pierre Muller
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AFP

Les électeurs de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne votent dimanche pour tourner la page de l'ère Cahuzac à l'occasion d'une législative partielle qui ne paraît pas particulièrement aisée pour le Parti socialiste.

L'enjeu de ce scrutin, auquel 17 candidats se présentent, est d'autant plus important qu'il intervient après trois défaites électorales successives récentes pour le parti socialiste.

Le week-end dernier, le PS a perdu deux circonscriptions des Français à l'étranger, au profit de l'UDI et l'UMP et, il y a trois mois dans l'Oise, la candidate du parti a été éliminée dès le premier tour, au profit d'une candidate du Front national.

Un scénario que le parti de la majorité gouvernementale, qui a pour candidat le chef d'entreprise à la retraite Bernard Barral, 66 ans, redoute de voir se renouveler dimanche dans ce département où le parti frontiste est déjà bien implanté.

Lors du précédent scrutin, il y a un an, Etienne Bousquet-Cassagne, candidat FN dans la deuxième circonscription, avait obtenu 17,9% des suffrages, un chiffre record pour l'Aquitaine.

Un résultat que ce militant frontiste de 23 ans entend améliorer à l'occasion de la législative partielle de dimanche.

Le Parti socialiste comme l'UMP sont sur le qui-vive. Ainsi, le PS a dépêché son premier secrétaire Harlem Désir, et les ministres de l'Intérieur et de l'Agriculture Manuel Valls et Stéphane Le Foll pour le soutenir. Ces responsables ont d'ailleurs concentré leurs attaques sur l'extrême-droite.

De son côté, Jean-François Copé, président de l'UMP, venu vendredi soutenir Jean-Louis Costes, le candidat UMP à cette partielle, a également mis en garde les électeurs contre le vote Front national, lors d'un meeting à Bias.

"Voter FN -- comme nous ne faisons pas d'alliance avec le FN -- c'est donner un coup de main à la gauche", a-t-il dit tout en rappelant que son parti refusera toute alliance avec le parti de Marine Le Pen.

Un rôle-clé

Bernard Barral, pourrait également voir son poids affaibli par la division de la gauche, avec parmi ses concurrents un candidat Front de gauche, un candidat Vert, le tout dans un contexte de recul national du PS.

L'ombre de l'ex-ministre du Budget, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale après des mois de dénégations de la possession d'un compte à l'étranger, pèsera également dans la balance. Selon des élus locaux, Jérôme Cahuzac, maire de Villeneuve-sur-Lot de 2001 à 2012, jouerait contre son camp, critiquant la campagne du candidat PS auprès des militants qui lui sont restés fidèles.

Le taux de participation pourrait également jouer un rôle-clé dans ce scrutin. Ainsi, Bernard Barral comme Jean-Louis Costes, maire de Fumel, battu en 2012 par M. Cahuzac (61,48% des voix), redoutent tous deux le fort taux d'abstention des quelque 75.000 électeurs appelés aux urnes dimanche.

La loi exige en effet pour se qualifier au second tour, d'être dans les deux premiers du premier tour, ou d'obtenir les voix d'au moins 12,5% des inscrits, un challenge dans ce contexte de désamour de l'électorat pour la classe politique.

Le soleil et la chaleur attendus dimanche autour de Villeneuve, après des semaines de pluie, ne devraient pas contribuer à faire venir les habitants dans les bureaux de vote.

Alors, au cours des derniers jours, tant le PS que l'UMP ont invité à voter utile.

"Jean-Louis (Costes), c'est le vote efficace et utile pour dire non au gouvernement", a martelé vendredi lors de son meeting M. Copé, avant de lancer "un appel à la mobilisation générale" devant "le risque élevé d'abstention".

Pour Bernard Barral, l'abstention, qu'il dit redouter, risque d'être importante dans les zones urbaines de cette circonscription comprenant Villeneuve-sur-Lot, Fumel et des territoires ruraux.

Le second tour est prévu le 23 juin.

Source : AFP

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