Rignac: la tension reste vive autour de l'antenne relais du village

Le désormais long feuilleton de l’antenne relais a connu de nouveaux rebondissements ces derniers temps, signe que le dossier reste toujours aussi sensible et polémique. Il y a eu ce courrier a écrit de sa propre initiative aux 5 parlementaires aveyronnais, visant à les tenir informés de la tenue d’une première réunion de la commission d’information et de suivi des antennes relais, le 15 janvier dernier. Lettre à laquelle le maire a joint le compte rendu de cette première réunion, et dans lequel les opposants à l’antenne relais telle qu’opérationnelle actuellement ont relevé quelques "contradictions" avec des déclarations précédentes, ainsi que l’un d’eux, Michel Mirabel, a voulu nous en faire part.

Des émissions qui dérangent

Celui-ci a notamment relevé que ce compte rendu fait état d’une émission à une distance de 100 mètres de l’antenne qui peut s’élever jusqu’à 0,76 volt/mètre, alors que les recommandations préconisent un maximum de 0,6v/M. à pareille distance. Or, c’est à 125 mètres que se situe la partie la plus proche du groupe scolaire… Surtout, Michel Mirabel met en doute l’indépendance du cabinet marseillais Aexpertise, puisque celui-ci aurait dans le passé déjà travaillé pour l’un des opérateurs ayant installé une antenne sur le pylône rignacois… Et le président de l’association ARSPR (Antenne Relais-Santé Publique-Rignac) rappelle à ce propos que le professeur Le Ruz, expert européen, qui s’était déplacé à Rignac en 2010 à la demande de l’association avait relevé, lui, des émissions qui atteignaient les 5 volts/mètres. Michel Mirabel ne croit pas que c’est la réfection du préau de l’école projeté à la prochaine rentrée qui suffira à mettre les enfants à l’abri.

Des panneaux lacérés 

Un dernier épisode montre en tout cas que la tension reste vive autour de l’antenne relais puisque celui-ci est allé jusqu’à la gendarmerie. Les opposants avaient disposé en décembre 2012 quelques panneaux sur des terrains privés appartenant à des sympathisants, visibles depuis routes et rues afin d’alerter la population des "dangers pour la santé publique" qu’ils dénoncent inlassablement depuis 5 ans déjà. Or la plupart de ces panneaux ont été détruits, lacérés, comme s’ils étaient trop dérangeants pour certains… Le 12 juin dernier, des représentants de l’ARSPR sont donc allés déposer plainte à la gendarmerie. Et afin de bien réaffirmer que "notre santé n’est pas un bien mercantile", ils ont décidé d’organiser une assemblée générale extraordinaire dès ce jeudi 27 juin, à partir de 20h30, à l’espace culturel de Rignac. En espérant que la population sera intéressée par les informations que l’association aura à leur délivrer…