Valls revient sur le vif échange avec une habitante de Trappes

  • Manuel Valls  le 22 juillet 2013 à Trappes lors d'un vif échange avec une habitante
    Manuel Valls le 22 juillet 2013 à Trappes lors d'un vif échange avec une habitante AFP - François Guillot
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AFP

Revenant sur le vif échange qu'il a eu lundi avec une habitante de Trappes, Manuel Valls a estimé mardi qu'il s'agissait sans doute de "quelque chose de fabriqué", précisant que cette femme était la sœur d'un jeune homme condamné lundi pour les violences.

Le ministre de l'Intérieur a réfuté sur i-télé le terme de "guet-apens" mais précisé que "c'était quelque chose qui était sans doute fabriqué". Il a souligné que "cette femme est la sœur de l'un de ceux qui ont été condamnés hier (lundi) et on l'a vue quelques heures après mettant en cause la décision de justice concernant son frère".

Lors de sa visite à Trappes (Yvelines) lundi en compagnie du maire de la ville, le ministre de l'Intérieur avait été pris à partie par cette femme qui évoquait notamment "la détresse de la population" et "une justice à deux vitesses".

"Il n'y a aucune excuse quand les forces de l'ordre (...) agressent les personnes sans raison ! Vous regardez Twitter ? Vous ne regardez pas, en ce moment, ce qu'il se passe ?", a lancé cette femme en T-shirt bleu au ministre qui lui a rétorqué: "ne regardez pas trop Twitter et les réseaux sociaux". Avant d'ajouter que "la mise en cause d'un élu, d'un ministre, des forces de l'ordre, y compris dans vos mots, montre bien qu'il y a un problème".

M. Valls avait conclu ce dialogue de sourds de plusieurs minutes en lançant, passablement irrité: "Ne profitez jamais d'un micro pour mettre en cause un maire qui fait bien son boulot et encore moins la police qui fait un travail remarquable".

Interrogé mardi sur les facteurs multiples pouvant expliquer l'explosion de violence à Trappes, le ministre a par ailleurs rappelé l'importance de la mixité sociale.

"La femme qui m'a interpellé reprochait au maire de construire des logements pour accueillir d'autres populations, mais c'est précisément la bonne politique qu'il faut mener dans ces villes, c'est-à-dire qu'il faut casser la ségrégation, il faut casser les ghettos territoriaux, sociaux, ethniques parfois", a-t-il affirmé.

Source : AFP

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