Ouverture dominicale à Hyper U: FO soutenu par l'Etat

  • La délégation FO a rencontré Eric Suzanne, le sous-préfet.
    La délégation FO a rencontré Eric Suzanne, le sous-préfet. Olivier Courtil/Centre Presse
Publié le , mis à jour
Olivier Courtil

Le syndicat Force ouvrière (FO) a obtenu, jeudi, le soutien des services de l'État suite à l'entretien d'une délégation avec le sous-préfet Éric Suzanne, contre l'ouverture d'un hypermarché - en l'occurrence Hyper U - le dimanche. "Il n'a pas été décidé de prendre un arrêté à l'échelle départementale mais l'État est sur la position de FO contre l'ouverture dominicale", résume Jean-Claude Marmiasse, accompagné de trois délégués syndicaux, à l'issue de l'entrevue avec le sous-préfet.

Toutefois, rien n'est encore joué. Seule certitude pour l'heure: Hyper U n'ouvrira pas ce dimanche. Pour en savoir davantage, le syndicat "demande une audience auprès de la direction pour voir où l'on en est dans un souci de négociation". La guerre n'est donc pas déclarée mais le syndicat fourbit ses armes: "Nous mènerons une action un dimanche matin si une ouverture est annoncée".

D'autres Hyper U seraient tentés d'ouvrir en Aveyron

Quant à l'ouverture déjà effective d'autres enseignes de distribution le dimanche, de type supermarché, le syndicat met toujours en avant "le respect des salariés qui ont droit à une vie de famille". Une centaine de salariés travaillent au Hyper U de Villefranche qui, selon le syndicat, ne serait pas le seul à tenter d'ouvrir le dimanche dans le département...

Des ouvertures plausibles, du moins légales si 50 % de leur chiffre d'affaires se compose de denrées alimentaires et justifiées selon l'hypermarché par la baisse du chiffre d'affaires en question. Reste à mettre dans la balance l'intérêt financier d'ouvrir le dimanche, sachant que d'autres enseignes le pratiquent déjà en terre villefranchoise. Comme le rappelle un membre de la délégation de Force ouvrière: "Si les gens n'ont pas plus de pouvoir d'achat, il n'y aura pas de hausse de chiffre d'affaires".

Que les enseignes soient tentées par l'ouverture du dimanche ou qu'en centre-ville, les commerçants voient arriver un manager de commerce (lire notre édition précédente), le pouvoir d'achat demeure bel et bien l'inconnu d'une équation dont on ne voit pas encore comment elle sera résolue. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?