Tunisie: le chef de la diplomatie allemande tente une médiation

  • Le ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle à Berlin le 14 août 2013
    Le ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle à Berlin le 14 août 2013 AFP - Odd Andersen
  • Manifestation hostile au gouvernement dirigé par les islamistes, en face du siège de l'Assemblée constituante à Tunis, le 13 août 2013
    Manifestation hostile au gouvernement dirigé par les islamistes, en face du siège de l'Assemblée constituante à Tunis, le 13 août 2013 AFP - Fethi Belaid
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AFP

Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle est attendu mercredi à Tunis pour tenter une médiation entre le gouvernement dirigée par les islamistes et l'opposition, après près de trois semaines de crise provoquée par l'assassinat d'un opposant.

L'objectif du ministre "est d'encourager ses interlocuteurs, dans cette phase cruciale de la transition politique, à ne pas rompre le fil du dialogue et à trouver des compromis", a expliqué un porte-parole de la diplomatie allemande avant l'arrivée du ministre.

M. Westerwelle est attendu dans l'après-midi à Tunis, où il doit rencontrer le président Moncef Marzouki et le patron du puissant syndicat UGTT, Houcine Abassi.

Jeudi, il s'entretiendra avec le chef du gouvernement Ali Larayedh et les représentants de deux partis d'opposition, Nidaa Tounès et le Parti républicain, qui appellent à la mise en place d'un gouvernement de technocrates et à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC) depuis l'assassinat le 25 juillet de l'opposant Mohamed Brahmi.

Mardi, les détracteurs du gouvernement ont encore manifesté en nombre à Tunis, à l'occasion de la journée de la femme, pour réclamer la démission du cabinet dirigé par les islamistes d'Ennahda.

De premiers pourparlers entre Ennahda et l'UGTT, qui réclame le départ du gouvernement mais le maintien de l'ANC, n'ont donné aucun résultat mardi, alors qu'une coalition hétéroclite d'opposition allant du centre-droit à l'extrême-gauche a exclu tout dialogue avec les islamistes avant la démission du gouvernement.

L'équipe actuelle est accusée d'avoir failli sur le plan sécuritaire, l'essor de la mouvance salafiste déstabilisant régulièrement le pays depuis la révolution de janvier 2011. Un premier cabinet dirigé par Ennahda avait déjà dû démissionner après l'assassinat de Chokri Belaïd en février.

Source : AFP

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