Exen, l’environnement jusqu’au bout des mâts !

"Pour une approche éthique et professionnelle de l’environnement". La formule est écrite en lettres majuscules au-dessus de la porte d’entrée. Certes, mais quelle est la nature exacte de ce message ?

"Exen agit comme vecteur d’intégration des enjeux environnementaux dans la conception et la réalisation de projets diversifiés", explique volontiers Yannick Beucher, bourguignon d’origine, âgé de 41 ans, fondateur et gérant de cette SARL basée à Vimenet. Et l’intéressé d’affiner le propos: "Nous œuvrons à la demande de porteurs de projets (collectivités, privés...), soumis à une autorisation avant enquête publique, pour des études d’impact sur la faune sauvage. Nous sommes un petit maillon mais très important". Le champ d’application correspond aux textes de loi.

Faune sauvage et éolien

"Dans le contexte préoccupant des années 2000, nous avons choisi d’agir en intervenant en toute indépendance en matière de conseils en environnement, entre militantisme idéaliste et ingénierie du profit, souligne Yannick Beucher. Exen est donc née du pari de donner à une passion pour l’environnement un double engagement d’éthique et de professionnalisme".

Spécialiste des rapports entre la faune sauvage et le développement des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque...), la jeune société, au chiffre d’affaires de 350000€, accompagne tout autre projet susceptible de générer des impacts sur la biodiversité (infrastructures routières, urbanisme, industries, assainissement, agriculture, barrages, piscicultures, golfs, centres équestres...). "Compétents également en matière d’hydrologie et d’agronomie, nous abordons à la demande chaque projet soit par une approche fine d’expert, soit par une approche plus globale d’environnementaliste", précise le coordonnateur du volet biodiversité du Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, la Bible sur le sujet commandée en 2010 par le ministère de l’Écologie.

Au Vietnam et en Allemagne

Bien implantée dans l’éolien, Exen s’est notamment penchée, en 2008, sur le parc de Castelnau-Pégayrols en Aveyron où a été constatée une importante mortalité chez les chauves-souris; 100 en six mois. Grâce à l’entreprise de Vimenet, ce nombre est tombé à... deux, en y associant l’exploitant des mâts.

En matière de rayon d’action, Yannick Beucher est clair: "Les enjeux environnementaux ne connaissent pas de frontière... Exen non plus!". Au-delà de la diversité des thèmes d’étude, la société aveyronnaise rayonne ainsi dans des milieux très différents, aussi bien en France (bocages, plateaux calcaires, forêts de montagne, plaines céréalières, zones humides...) qu’à l’étranger (forêt primaire et hauts plateaux du Vietnam, Allemagne). "Cette diversité bio-géographique nous a permis de développer nos connaissances sur des problématiques écologiques et socio-économiques tout aussi diversifiées", poursuit le responsable.

En attendant d’autres voyages, Yannick Beucher finalise aussi un dossier 100 % local, en l’occurrence le déménagement du siège. Locataire de la commune, installé dans un local "guère fonctionnel" au 2e étage de la mairie et de l’agence postale, Exen a un projet de maison à ossature bois de 80 m2 à la sortie de Vimenet, sur la route de Buzeins, dominant la vallée du Cuge, "dans un cadre naturel". Le dépôt de permis de construire est programmé cet automne mais l’équipe sait déjà qu’elle va intégrer des nichoirs.