Rencontre entre Rohani et Hollande mardi à l'ONU

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AFP

La présidence française a annoncé vendredi la tenue d'une rencontre bilatérale entre François Hollande et le président iranien Hassan Rohani, mardi à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Cette rencontre est la première de ce niveau entre la France et l'Iran depuis un entretien à Paris en avril 2005 entre Jacques Chirac et Mohammad Khatami.

Organisée à la demande du président iranien, elle portera notamment sur la crise syrienne et le nucléaire iranien, a indiqué l'entourage du président français. "Ce que nous souhaitons, c'est que l'Iran s'engage pleinement, comme d'autres acteurs, dans la recherche d'une véritable transition politique en Syrie", a-t-on précisé.

Interrogé sur une éventuelle participation de l'Iran en cas de nouvelle conférence internationale baptisée Genève 2 sur la Syrie, l'entourage de M. Hollande a indiqué que "le moment venu, il faudra avoir les acteurs directement concernés".

"En Syrie, l'Iran a un rôle négatif de soutien ouvert à Bachar al-Assad, ce n'est pas conforme aux intérêts de l'Iran, ni de la paix. L'objectif est de rechercher le soutien de l'Iran à une solution politique négociée sur la base des paramètres de Genève pour résoudre cette question", a-t-on souligné.

"Si le président Mahmoud Ahmadinejad (prédécesseur de M. Rohani) avait déposé une telle demande l'an dernier, on n'aurait certainement pas accepté", en raison de son intransigeance, a indiqué un conseiller de M. Hollande. En revanche, M. Rohani, "comme candidat puis président, a fait preuve dans son expression publique jusqu'à présent d'une relative ouverture".

Dans une tribune publiée jeudi sur le site Internet du quotidien américain Washington Post, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que son gouvernement était "prêt à faciliter le dialogue" en Syrie entre le régime et l'opposition.

Mais le porte-parole de la diplomatie française avait estimé plus tôt vendredi que l'Iran était trop engagé aux côtés du régime pour être un médiateur crédible dans la crise syrienne.

Paris estime que pour pouvoir accepter les "offres de services faites par les autorités iraniennes" en vue d'une sortie de crise en Syrie, il faut que Téhéran reconnaisse l'accord international conclu à Genève en juin 2012 aux termes duquel le pouvoir en Syrie devrait être transféré à un gouvernement de transition, reconnu par les deux parties rivales.

A la réunion de Genève 1, le 30 juin 2012, participaient des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), de la Ligue arabe, de la Turquie, l'UE et l'ONU. Aussitôt après la conclusion de l'accord, des divergences d'interprétation avaient éclaté sur le maintien au pouvoir ou non du président Bachar al-Assad. Moscou a relancé au printemps l'idée d'une conférence internationale dite Genève 2, pour l'instant sans succès.

En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, "un processus de dialogue est en cours" mais "il n'a pas donné pour l'instant tous ses fruits car il y avait une position iranienne extrêmement bloquée", selon cette même source. Cependant, "il y a un espoir que les Iraniens fassent preuve de plus d'ouverture. Le message que nous passerons, c'est le souhait que l'Iran prenne conscience de la gravité de la crise et fasse les gestes nécessaires", a indiqué cette source.

Source : AFP

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