Villefranche : l’évolution de l’Erea de Laurière inquiète

  • Déjà inquiets, les enseignants avaient déjà manifesté son mécontentement en 2005.
    Déjà inquiets, les enseignants avaient déjà manifesté son mécontentement en 2005. PH
Publié le
Philippe Henry

Éducation. Face à une baisse critique du nombre d’élèves inscrits au collège, et à une hausse des inscriptions en CAP, l’union syndicale s’alarme du changement de cap pris par l’établissement.

Les enseignants de l’Erea (Établissement régional d’enseignement adapté) de Laurière ont fait un constat amer en cette rentrée 2013. En effet, seulement dix élèves sont entrés en classe de 6e cette année. Contre 15 en 2012 et 2011.

L’union syndicale des enseignants de l’établissement-qui avait déjà bloqué l’établissement en 2005 pour les mêmes raisons-s’inquiète de cet état de fait et a tenu à dénoncer le recrutement des élèves mené par l’inspection d’académie.

Effectifs en baisse

En effet, les dossiers des élèves qui intègrent un Erea passent au préalable par une commission qui tranche sur leur orientation. Les enseignants s’étonnent ainsi "qu’il y a quelques années nous avions une trentaine d’élèves étaient inscrits en 6e alors qu’il n’y a plus que dix aujourd’hui". D’un autre côté, les CAP (qui compte sept ateliers) font le plein. 52 jeunes sont inscrits cette année pour une capacité de 56 places.

"Maintenant, on remplit les ateliers"

Selon l’Union syndicale, ces changements ne sont pas sans conséquences: "Sans que cela soit dit officiellement, nous avons la nette impression que notre établissement change de mission." Car pour ces derniers, "la raison d’être d’un Erea et d’amener les élèves en difficulté jusqu’en 3e et de leur proposer des formations professionnelles par la suite. Et tout le parcours éducatif que nous avons mis en place et en train de disparaître." Et l’union syndicale des enseignants d’affirmer: "Maintenant, on remplit d’abord les ateliers."

Des enseignants inquiets

Les enseignants, dont le nombre est passé de 16 à 14 pour l’internat et de 7 à 4 en collège en quelques années, se disent également inquiets pour leur condition de travail: "Car les élèves se retrouvent aujourd’hui sans la formation adéquate pour se lancer dans la vie. Nous n’acceptons pas que notre travail soit dévalorisé". L’union syndicale attend toujours des réponses claires de la part de la direction. Mais leurs nombreuses questions restent pour l’heure sans réponse.

Seuls des "indices" lâchés "au cours de réunion, où l’on parle désormais de centre de formation pour apprentis, par exemple" laissent imaginer aux enseignants de l’Erea un changement de cap pour leur établissement. Mais ils ne l’entendent pas de cette voix-là et comptent bien faire pression sur l’administration dans les semaines à venir.

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