Rythmes scolaires: Peillon défend le "succès" de sa "bonne réforme"

  • Le ministre de l'Education, Viencent Peillon, dans une école à Mulhouse, le 30 septembre 2013
    Le ministre de l'Education, Viencent Peillon, dans une école à Mulhouse, le 30 septembre 2013 AFP - Sebastien Bozon
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AFP

Le ministre de l'Education Vincent Peillon a défendu mercredi le succès de sa "bonne réforme incontestée" des rythmes scolaires, admettant seulement que quelques "efforts" sont nécessaires face à la contestation croissante des opposants à sa réforme.

Sortant d'une réunion sur la rentrée et la réforme controversée des dans la foulée du Conseil des ministres, M. Peillon s'est déclaré "d'une grande sérénité parce qu'on est en train de mettre une réforme en place dans l'intérêt des enfants".

"Il y a un très grand succès de cette réforme", a-t-il affirmé, alors qu'elle suscite l'ire de l'UMP et soulève des interrogations parmi les communes ou les syndicats enseignants.

Annoncée par le site internet de L'Express qui évoquait une "réunion de crise", mais présentée par l'Elysée comme une simple "réunion de travail", cette réunion avait pour but, selon le ministre, de "voir après trois semaines comment on va accompagner cette réforme".

Même son de cloche à l'Elysée, qui la qualifiait après coup de "réunion d'étape sur la rentrée et les rythmes scolaires, trois semaines après la rentrée", au cours de laquelle il y a eu "réaffirmation du bien-fondé de cette réforme entièrement dédiée à la réussite des enfants et à leur bien-être".

Le ministre a concédé la nécessité de faire quelques "efforts", "de recrutements d'animateurs, des efforts sur l'encadrement, des efforts sur les locaux". "Il y a un temps d'adaptation", a-t-il souligné.

Alors que l’Association des maires de France (AMF) a demandé mercredi "une remise à plat des modalités du financement de la réforme", M. Peillon a expliqué: "Au niveau national, nous mettons les moyens, c'est le premier budget de l'Etat, et nous demandons aux collectivités de faire des choix".

Il a rappelé que la réforme prévoyait "150 euros par enfant dans les communes qui sont les plus pauvres". "C'est exactement ce que demande Jacques Pelissard qui est président de l'AMF", a-t-il spécifié, fustigeant au passage Jean-François Copé qui avait évoqué 50 euros seulement d'aide par enfant pour sa ville de Meaux (Seine-et-Marne).

Pour appliquer les nouveaux rythmes, l'Etat a mis à disposition des communes "un Fonds d’amorçage", doté de 250 millions d'euros. Interrogé sur une éventuelle pérennisation de ce fond, le ministre n'a pas apporté de réponse.

Sur la mission d'information du Sénat réclamée par les sénateurs UMP, le ministre a déclaré : "Je suis pour que tout le monde soit le mieux informé possible".

Sur le report de la réforme souhaité par l'opposition, en revanche, M. Peillon a expliqué qu'il ne l'envisageait "pas du tout". "On a laissé beaucoup de temps à la concertation, c'est mon prédécesseur UMP qui l'a mise en place", a-t-il rappelé.

"Il faudra du temps pour que (la réforme) rentre dans les faits le mieux possible, donc il faut s'améliorer mais surtout pas renoncer", a déclaré le ministre.

Source : AFP

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