Aveyron : la Banque alimentaire en quête de bénévoles

Approvisionnement, prospection, communication. Tels sont trois des postes de bénévoles que la Banque alimentaire de Rodez a mis au recrutement dans les plus brefs délais. Oui, des bénévoles. Car cet organisme humanitaire, comme tous les autres, ne peut fonctionner que sur la base du volontariat et du bénévolat, pour venir en aide aux personnes les plus démunies. La tâche est énorme. "En Aveyron et Lozère en 2012, explique Claude Plenecassagne, le président local, nous avons distribué 280 tonnes de denrées à 3 650 bénéficiaires. Un nombre qui devrait être stable pour la campagne 2013-2014." 

Semaines à venir décisives 

Venu jeudi pour faire le point avec les associations de Rodez, Onet-le-Château, Millau et Villefranche, notamment, Alain Seugé, président national de la Banque alimentaire, est revenu sur les problèmes que pourraient induire une baisse ou une suppression des aides européennes à ce travail humanitaire."Les discussions avec les États et les députés européens ont permis de débloquer la situation, du moins au niveau du principe de la poursuite d’une certaine aide financière, souligne M.Seugé. Les semaines qui viennent seront décisives pour la prise de décision, aussi bien à Paris qu’à Bruxelles."  Et là, s’il dit se sentir "tranquille" jusqu’en mars 2014, la suite l’inquiète certainement plus. 

Femmes et jeunes

Car le "public" auquel est confronté la Banque alimentaire est toujours aussi fragile. "En Aveyron, ce sont surtout des jeunes de moins de 26 ans, des personnes destinataires des minima sociaux et des familles monoparentales qui reçoivent notre aide", décrit M. Plenecassagne. "Au niveau national, le bénéficiaire type est une femme âgée entre 26 et 50 ans, seule, avec un ou plusieurs enfants", précise M. Seugé. Si la Banque n’achète rien, elle se fournit -même en produits frais- auprès de la grande distribution. "Nous sauvons 50 000 tonnes de denrées chaque année, de quoi faire 100 millions de repas", rappelle-t-il, pour qui l’alimentation "est un moyen d’intégration sociale et de retour à l’autonomie". D’où l’importance du bénévolat, pour apporter ces denrées aux gens dans le besoin.