Rodez : prison avec sursis pour un l'ex-pensionnaire du FJT

Le tribunal correctionnel est revenu mercredi sur un drame évité de peu au foyer de jeunes travailleurs (FJT) Sainte-Thérèse de Rodez. Le 9 septembre 2011, devant l’établissement de la rue de Bonald, un ancien résident se jette "sans aucun mot, aucun signe", sur l'ancien directeur, Nicolas Pinel.

Un agresseur qui s'acharne

Il lui porte un coup sur le crâne avec un couteau dont la lame mesure plus de 30 centimètres. Il poursuit ensuite la victime, réfugiée dans la cour de l'établissement et s'acharne. Deux jeunes du FJT parviendront à maîtriser le mis en cause: un Ruthénois âgé aujourd’hui de 27 ans et sous curatelle. L’ancien responsable de Sainte-Thérèse s’en tire avec sept points de suture à la tête et une plaie à la joue.

Devant les juges, celui-ci qui s'estime aujourd'hui "miraculé", "survivant",  fait remarquer que son agresseur " n'était pas venu pour l’agresser mais pour le tuer."

Une "fixette" sur une salariée

Au fil des auditions et après plusieurs expertises psychiatriques, le prévenu qui s’en était déjà pris au directeur quatre mois auparavant, a reconnu faire une "fixette" sur une des salariées du FJT. Une "fixette" visiblement contrariée par le directeur qui lui aurait interdit d’approcher la salariée.

Au terme de l'audience, le tribunal a condamné le Ruthénois à 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans. De plus, il doit suivre des soins et il lui est interdit de rencontrer sa victime et d’entrer en contact avec le personnel du foyer de jeunes travailleurs Sainte-Thérèse.