Langues régionales : "La charte, oui, mais pas que la charte"

  • Les occitanistes se réjouissent du projet de ratification de la Charte européenne des langues régionales, mais réclament une loi pour protéger les langues en danger.
    Les occitanistes se réjouissent du projet de ratification de la Charte européenne des langues régionales, mais réclament une loi pour protéger les langues en danger. JAT
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AFP

Les défenseurs de l'occitan se sont réjouis, samedi, du projet de la France de ratifier, "enfin", la Charte européenne des langues régionales, mais ont réclamé une loi pour protéger les langues en danger dans un pays qu'ils disent "linguicide".

Les défenseurs de l'occitan se sont réjouis, samedi, du projet de la France de ratifier, "enfin", la Charte européenne des langues régionales, mais ont réclamé une loi pour protéger les langues en danger dans un pays qu'ils disent "linguicide". "Nous nous félicitons de cette initiative que nous demandons depuis des années. Cependant nous disons la charte, oui, mais pas que la charte", a réagi David Grosclaude, élu de la région Aquitaine chargé des langues régionales et président du Partit occitan.

Vers une loi cadre

 "Depuis longtemps, nous demandons une loi cadre qui donnera un statut à ces langues" en danger de disparition. "Il est grand temps d'arrêter de penser que si on développe les langues, on risque de casser l'unité nationale. Ce sont des passerelles. Parler breton, occitan ou catalan (en plus du français), cela fait des bilingues et les bilingues font des trilingues, les trilingues font des quadrilingues, etc.", a plaidé M. Grosclaude. Selon son estimation, plus d'un million de personnes parlent l'occitan dans 32 départements du Sud de la France.

"Enfin, enfin !"

La ratification de la charte européenne s'annonce "enfin, enfin !", a réagi le militant occitaniste Yves Durand. "Mais il faudra qu'elle soit suivie d'une loi". Depuis 1988, la Constitution française stipule dans son article 75.1 que les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France mais "cela a eu très peu d'effets. Il faut établir des protections, comme pour les patrimoines matériels", a fait valoir M. Durand, membre d'une association Oc-bi, pour la défense de l'enseignement bilingue français-occitan dans le public. 

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