Argentine: accusé de corruption, l'ex-président De la Rua acquitté

  • L'ancien président argentin Fernando De La Rua à la sortie du tribunal à Buenos Aires le 23 décembre 2013
    L'ancien président argentin Fernando De La Rua à la sortie du tribunal à Buenos Aires le 23 décembre 2013 AFP - Juan Mabromata
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AFP

L'ancien président argentin (1999/2001), accusé d'avoir ordonné en 2000 le versement de pots-de-vin à des sénateurs, a été acquitté lundi par un tribunal fédéral de Buenos Aires.

Un cadre administratif du Sénat, Mario Pontaquarto, repenti, a affirmé que des dessous de tables ont été remis à des sénateurs pour qu'ils approuvent une réforme du code du travail dictée par le Fonds monétaire international (FMI).

Le parquet, qui avait requis six ans de prison contre l'ancien chef de l'Etat, peut faire appel du jugement.

"Cette absolution nous rend la dignité, à moi et à mon gouvernement", a déclaré l'ancien chef d'Etat de 76 ans, alors que les sept autre prévenus, dont un ex-ministre du Travail, ont également été mis hors de cause.

"L'absence de tout soupçon de corruption a été démontrée", a dit Fernando de la Rua, en sortant du tribunal, dénonçant un "complot politique".

L'affaire avait causé un grand scandale en Argentine et provoqué en 2000 la démission du vice-président Carlos Alvarez. L'année suivante, la crise économique éclatait et De la Rua devait s'enfuir en hélicoptère par le toit du palais présidentiel, alors que des manifestants tentaient de forcer les portes du bâtiment.

Mario Pontaquarto a qualifié le verdit de "honteux, devant des journalistes, réitérant que le "paiement des pots-de-vin avait été décidé durant une réunion au palais présidentiel à laquelle assistait M. de la Rua" et qu'il avait été chargé de retirer l'équivalent de 5 millions de dollars au siège des services de renseignement.

De la Rua, issu de l'Union civique radicale (UCR, social-démocrate), a toujours clamé son innocence.

Le nom de l'ex-président était apparu dans une autre affaire judiciaire --la répression policière de manifestations en décembre 2001 qui avait fait une trentaine de morts en Argentine-- mais il n'avait pas été inculpé.

Son prédécesseur, Carlos Menem (1989-1999), a également eu des démêlés avec la justice. En juin, il a été condamné à 7 ans de prison pour trafic d'armes.

Source : AFP

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