Economie : le Bassin decazevillois va prendre de la hauteur

Voilà déjà un an, le Bassin decazevillois avait été retenu au niveau régional comme «territoire pilote» dans le développement d’applications spatiales et/ou satellitaires. Sauf que dans le déroulement de ce dispositif, le retrait de certains financements de la Région est venu gripper la mécanique.

On a même cru un temps que cette piste de développement économique allait se terminer dans une impasse. Ce ne sera finalement pas le cas. En effet, en fin de semaine dernière, la communauté de communes de Decazeville-Aubin a eu la confirmation que l’Europe, via la Région, et par le biais du Feder (Fonds européen de développement régional), avait accepté de prendre le relais dans le financement d’un dispositif qui devrait donc rapidement pouvoir se concrétiser.

Des partenaires de premier plan

Comme le révèlent Jean-Pierre Ladrech, vice-président de la communauté de communes en charge de l’économie, et Guilhem Tournier, directeur des services économiques de la communauté, une enveloppe de 300 000€  va être débloquée, constituée à un tiers des fonds de l’État, un tiers du Feder, un tiers de la collectivité locale et de partenariats privés.

Le Bassin decazevillois sera donc le premier territoire de Midi-Pyrénées à pouvoir activer ce processus de création d’applications spatiales qui, localement, devrait tourner autour de la gestion de la collecte des déchets; de la gestion et de la prévention des risques miniers sur les parties urbaines; de la prévention des risques d’inondation; de l’e-santé à travers le maintien à domicile et la dépendance des personnes…

Pour parvenir au but, plusieurs partenaires parmi les acteurs spatiaux de Midi-Pyrénées les plus costauds (Cnes, Polestar, Magellum, Astrium, Galaxie club, Téléspazio France, Spot, Thales Alénia, Aérospace Vallée…) seront aux côtés du Bassin. 

Attirer des développeurs

Pour Jean-Pierre Ladrech et Guilhem Tournier, il va d’abord s’agir d’attirer des développeurs à travers des appels d’offres qui seront lancés sous peu. Des développeurs que la collectivité espère voir travailler d’ici, pour une partie au moins de leur activité. "On estime à environ 1700 à 2000 le nombre d’emplois qui pourraient être liés au secteur à moyen terme, souligne Jean-Pierre Ladrech Si nous récupérons localement 5% de ces emplois, ce serait déjà formidable." Sans oublier encore une fois la plus-value que pourrait apporter cette activité haut de gamme dans l’image du territoire qui, au regard de son avance dans la mise en place du dispositif, ambitionne de se positionner en vitrine pourquoi pas internationale sur ce type de nouvelles technologies.