La Bretagne a les yeux braqués sur ses cours d'eau,le littoral panse ses plaies

  • Un homme nettoie l'entrée de sa maison à Quimperlé après le débordement de la Laïta le 3 janvier 2014
    Un homme nettoie l'entrée de sa maison à Quimperlé après le débordement de la Laïta le 3 janvier 2014 AFP/Archives - Fred Tanneau
  • Les rues de Morlaix inondées le 24 décembre 2013
    Les rues de Morlaix inondées le 24 décembre 2013 AFP/Archives - Frank Perry
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AFP

Les intempéries qui frappent en continu la Bretagne ne permettaient pas encore dimanche de décrue mais la situation allait néanmoins en s'améliorant, tandis que le littoral Atlantique panse ses plaies après les dégâts provoqués par les fortes vagues de ces derniers jours.

Dans le Finistère les regards restent braqués sur un petit fleuve côtier, la Laïta, passé une nouvelle fois en vigilance rouge dans la nuit avant de revenir à l'orange dimanche matin.

Si un nouveau débordement a eu lieu le matin à Quimperlé, l'eau de la Laïta devrait rester dans son lit cette fois lors des prochaines marées hautes de dimanche soir et lundi matin avec des pics annoncés en-dessous des 3,60 mètres contre 4 mètres dimanche matin, a indiqué à l'AFP le sous-préfet de Morlaix, Philippe Loos, qui assure la permanence pour le département.

Avec des coefficients de marée à la baisse, les rivières du Finistère devraient désormais rester dans leurs lits. "On ne devrait pas avoir de débordement ce soir mais nous restons en vigilance orange" en raison des précipitations qui tombent toujours sur le département et des sols gorgés d'eau, a-t-il ajouté.

Les départements du Morbihan, de l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique sont aussi toujours en vigilance orange "crues" dimanche.

Dans le Morbihan, la situation est tendue à Pontivy où 200 mètres de barrages anti-inondation apportés par la sécurité civile ont été déployés. Vingt sapeurs-pompiers de la sécurité civile de Nogent-le-Rotrou y sont arrivés dimanche en renfort.

Après avoir baissé légèrement samedi, dimanche le niveau des eaux de l'Oust et du Blavet remontait, menaçant des habitations à Josselin, Pontivy ou encore Malestroit. Dans cette commune, deux collèges seront fermés lundi et les transports scolaires seront perturbés dans le département, a prévenu la préfecture.

Le cordon littoral rongé par les vagues

Le littoral de la façade Atlantique, en vigilance jaune "vagues submersion", a été frappé toute la semaine par de fortes vagues en raison de la conjonction du phénomène de vents forts et de grandes marées. Les coups de boutoir de la mer déchaînée ont endommagé de nombreux ouvrages du littoral dans le Finistère et le Morbihan, placés plusieurs jours en vigilance orange.

Dans le Morbihan et le Finistère des cordons dunaires se sont affaissés, des sentiers côtiers ont disparu et des installations de bord de mer ont été dégradées par les flots. Dans le Finistère ,ce sont surtout les communes de Combrit et Treffiagat qui sont concernées.

Par précaution samedi soir et dimanche matin une dizaine d'habitants de ce secteur ont été accueillis en mairie pendant les périodes de marées hautes. A Treffiagat dimanche matin une pelleteuse tentait de reboucher les plus grosses trouées dans le cordon dunaire qui a perdu quatre mètres de hauteur, a constaté l'AFP.

Des dégâts parsèment ainsi le littoral Atlantique, comme à La Baule (Loire-Atlantique) où l'association des commerçants de la plage La Baule-Pornichet réclame le classement en catastrophe naturelle car, selon eux, sur les 45 installations autorisées sur la plage (restaurants, club de voile, etc...), une quinzaine d'établissements sont "en situation critique" et nécessitent pour certains une reconstruction.

Plus au sud sur le littoral girondin, une dizaine d’engins, pelleteuses, camions-bennes, s’activaient à marée basse pour ré-ensabler le front de mer de Soulac-sur-Mer, où l’océan a gagné environ 4 mètres sur la dune ces derniers jours.

Sur cette commune l’océan gagne en moyenne trois mètres par an, a expliqué dimanche à l’AFP Yves Hérault, des services techniques de la municipalité, qui supervisait les travaux.

Mais les événements climatiques des derniers jours ont rongé un peu plus un aplomb sableux haut de 10 à 15 m qui donne sur la mer et une élégante villa –inoccupée- appartenant à un particulier ne se trouve désormais plus qu’à 10 mètres du bord ,et un immeuble de quatre étages, où seule une poignée de personnes vivent à l’année, à une vingtaine de mètres.

Samedi pour les travaux de ré-ensablement du pied de la dune, quelque 14.000 mètres cubes de sable ont été charriés mais "ce qu’on amène en une journée, la mer le reprend en une forte marée", explique M. Hérault.

Source : AFP

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