Decazeville : cordonnier, c’est pourtant le pied !

  • Le choix professionnel d’André Landès a autant résulté de la raison que de la passion.
    Le choix professionnel d’André Landès a autant résulté de la raison que de la passion. Repro CP
Publié le
PH.B.

Artisanat. À l’heure où même le monde de l’industrie semble vouloir remettre en cause des concepts tels que l’obsolescence programmée, il se pourrait bien que de nombreux petits métiers soient réhabilités. Portrait de l’un d’eux !

À l’heure où est de plus en plus souvent évoquée la problématique des déserts médicaux, la disparition de petits métiers artisanaux devient tout aussi préoccupante. Certains ont disparu corps et biens, faute de marché. On pense aux rémouleurs, aux étameurs sortis de quelque roman de Giono; d’autres ont été absorbés par les multiservices; c’est le cas notamment des vitriers; d’autres comme les cordonniers semblent en voie de disparition.

Deux fermetures provisoires qui "ont fait beaucoup râler"

On en compte à peine une quinzaine dans l’ensemble du département. Et pourtant le travail ne manque pas. De l’avis des spécialistes, la demande serait plus forte aujourd’hui qu’elle ne l’était encore il y a quelques années de cela. On l’a constaté récemment dans la cité lorsque, suite à un pépin de santé, André Landès, le désormais seul cordonnier sur le territoire du grand Bassin a été obligé, à deux reprises et à quelques mois d’intervalle, de baisser provisoirement le rideau de son échoppe de la place Wilson.

"La première fois,confirme André Landès, l’atelier a été fermé six semaines, et la deuxième fois, trois mois exactement. Les clients qui me connaissent bien savaient que je n’avais pas le choix, ils ont donc différé pour la plupart d’entre eux les différentes interventions qu’ils me réservaient… Les autres ? J’ai su quand j’ai pu reprendre que ça a beaucoup râlé, que ça a embêté pas mal de gens… C’est normal, ils ont été contraints de courir ailleurs…"

Cordonnier cherche repreneur

André Landès sera éligible à la retraite à l’été prochain. Pourtant il n’a pas l’intention de rendre son tablier de cuir comme ça. Il ne désespère de trouver un repreneur. Et pourquoi pas ? Le métier est agréable pour qui est adroit de ses doigts et aime le rapport humain; il nourrit son homme et certains raffolent, en outre, des odeurs de cuirs mêlées à celles des plaques de caoutchouc, rehaussées enfin des fragrances plus capiteuses de certaines colles… Bref, cordonnier, c’est parfois le pied. Ce n’est pas André Landès qui dira le contraire !

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