Pacte de responsabilité: le Medef veut 60 milliards d'euros de baisse des charges et impôts

  • Le président du Medef Pierre Gattaz à sa sortie de Matignon, à Paris le 27 janvier 2014
    Le président du Medef Pierre Gattaz à sa sortie de Matignon, à Paris le 27 janvier 2014 AFP - Bertrand Guay
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AFP

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a demandé lundi, sans s'engager sur d’éventuelles contreparties en termes d'emplois, que le gouvernement baisse les charges et impôts de 60 milliards d'ici 2017.

Le président du Medef a été reçu lundi matin par Jean-Marc Ayrault et plusieurs ministres sur le Pacte de responsabilité proposé par François Hollande, qui prévoit une suppression des cotisations familiales des entreprises à la fin du quinquennat pour un montant d'environ 30 milliards d'euros.

"Nous avons rappelé que le président de la République avait dit qu'il y avait un écart de compétitivité, qu'il fallait réduire d'ici 2020, d'un montant de 116 milliards d'euros de charges en trop sur les entreprises", a expliqué M. Gattaz à l'issue de cette rencontre.

Économie "asphyxiée"

"Nous considérons que prendre la moitié comme objectif en 2017 serait un bon objectif, à travers 35 milliards en abaissement du coût du travail et 25 milliards en abaissement des impôts", a ajouté M. Gattaz, évoquant une économie française "asphyxiée, (qui) ne fonctionne pas".

Alors que les syndicats s'inquiètent de l'absence de contreparties en termes d'embauches à la baisse du coût du travail, M. Gattaz a estimé que la création "d'1 million d'emplois, c'est possible à condition qu'un certain nombre de choses bougent".

Selon lui, "il n'y aura de création d'emplois que si rapidement des mesures fiscales et sociales se mettent en oeuvre". "L'emploi, je le rappellerai toujours, n'est qu'une conséquence de mesures d'allègement, de désasphyxie de l'économie française", a fait valoir M. Gattaz.

"N'attendons pas des mesures +presse-bouton+ pour créer de l'emploi demain matin, ce sera une conséquence de la confiance restaurée", a jugé M. Gattaz, qui n'a pas souhaité répondre aux questions de la presse.

M. Gattaz a aussi jugé qu'il "faut baisser les dépenses publiques plus que ce que nous avons entendu dans les différents discours" du gouvernement, qui table sur 50 milliards minimum de baisse des dépenses d'ici 2017.

"La clé de voute de tout le dispositif, ce sont les dépenses publiques, nous n'avons pas été rassurés ce matin sur l'enjeu, le niveau de la baisse de dépenses publiques", a-t-il martelé.

Source : AFP

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