Mory Ducros: le sort du transporteur suspendu à une nouvelle audience

  • Un employé de Mory-Ducros le 3 février 2014 sur le site de  Venissieux
    Un employé de Mory-Ducros le 3 février 2014 sur le site de Venissieux AFP - Jeff Pachoud
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AFP

Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise) se penche une nouvelle fois ce mardi après-midi sur le délicat dossier de la reprise du transporteur en difficultés Mory Ducros par Arcole Industries, dont dépendent des milliers d'emplois.

Une première audience d'environ une heure vendredi n'a pas permis au juge d'examiner en détail l'offre déposée par Arcole, principal actionnaire de Mory Ducros. Elle prévoit de sauvegarder 2.210 emplois sur 5.000 et 50 agences sur 85, ainsi qu'une enveloppe passée de 21 à 30 millions d'euros pour les indemnités supra-légales destinées aux salariés qui vont perdre leur emploi (en plus des indemnités normales de licenciement). Le tribunal reprendra donc les discussions à 14H30.

Cette offre est en effet suspendue à la signature par les syndicats d'un accord majoritaire sur le plan de restructuration. La CGT deuxième syndicat au sein de l'entreprise, a dit jusqu'à présent ne pas vouloir le signer, tandis que FO, la CFTC et la CFE-CGC sont prêts à le faire.

Reste à savoir quelle position va adopter la CFDT, premier syndicat, où deux lignes s'affrontent: celle de la fédération des Transports, convaincue d'être allée "au bout du bout" des négociations, et la base qui juge insuffisantes les conditions faites aux salariés licenciés. "La fédération et l'équipe CFDT de l'entreprise sont en train de travailler" à une solution, assuraient lundi à l'AFP les instances dirigeantes de la CFDT.

L'administrateur judiciaire veut croire de son côté à une solution. "J'attends avec espoir. Nous travaillons de manière à compléter l'information du tribunal et à faire en sorte qu'il y ait demain tous les éléments pour pouvoir statuer", a déclaré à l'AFP Philippe Blériot.

Des salariés inquiets ont choisi de monter un collectif, dit des "2.210" pour exhorter "les organisations syndicales à prendre en considération l'avis exprimé dans ce communiqué en signant l'ultime document permettant au tribunal de statuer". "Nous devons être entendus", soulignent les "2.210", tout en indiquant "déplore(r) les licenciements annoncés et la fermeture programmée de certaines agences".

Dans les agences de l'entreprise, placée en redressement judiciaire fin novembre, les mouvements de grève, qui avaient perdu de leur ampleur vendredi, ont repris de plus belle lundi. Outre le siège de Gonesse (Val-d'Oise), les agences de Lyon, Dijon et Rouen, notamment, se sont remises en grève.

Mais il n'est pas certain que l'affaire prenne fin mardi. Sauf surprise, le tribunal de commerce devrait en effet se contenter d'examiner le dossier et mettre sa décision en délibéré.

Source : AFP

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