Rivière-sur-Tarn : Pourquié, une situation bien assise dans le meuble scolaire

Autonomie, réactivité, diversification : telle est la formule qui permet aux établissements Pourquié, entreprise familiale et historique de Rivière-sur-Tarn, de tenir le choc dans le contexte économique que l’on sait, lequel n’épargne pas les professionnels du fer en général, les métalliers en particulier.
Sur ces rives du Tarn où le fruit - la cerise notamment - est roi, Pourquié, malgré les moments parfois plus difficiles, reste un acteur majeur de l’économie locale, une entreprise qui compte depuis près de 45 ans, depuis qu’elle a été lancée par la fratrie Pourquié : Alain, Francis et Jean-Louis.

Réactivité et polyvalence

Si depuis ses premiers pas, l’entreprise Pourquié a grandi, au point de s’étaler aujourd’hui sur près de 12.000 mètres carrés dont 5.000 couverts, et de s’appuyer sur une trentaine de salariés - dont certains sont fidèles depuis le début -, elle n’en a pas moins conservé les atouts dont peut se prévaloir une PME. Ainsi, la taille de son parc à fer, par exemple, lui permet une réactivité certaine, tout comme la polyvalence de son personnel. Dans le fer en particulier, cette SARL travaille beaucoup dans le sur-mesure, pour répondre aux demandes de ses nombreux clients, qu’il s’agisse de professionnels, de collectivités et bien sûr de particuliers.

Fournisseur des collèges aveyronnais

Forte d’un parc de machines-outils conséquent et moderne, à l’image des deux machines de découpe à jet d’eau dont elle a fait l’acquisition dernièrement, elle est capable de travailler des pièces en série tels des inserts de fauteuil pour la marque Steiner, des garde-corps, des structures porteuses pour des grandes surfaces, mais aussi des escaliers au design avancé, des poêles à bois et même des pièces de décoration.
Le champ est certes large, mais il permet de maintenir l’activité bon an mal an dans le travail du fer, alors que l’activité plomberie chauffage-sanitaire - Pourquié travaille notamment dans les collèges aveyronnais pour le compte du conseil général - vient compléter à hauteur de 15 % un chiffre d’affaires stable autour de 3 millions d'euros.
Mais, au-delà de cette relative souplesse, Pourquié se démarque aussi et surtout en proposant du mobilier scolaire ergonomique, au travers de la marque Hephaïstos, une entité nîmoise qu’elle a rachetée il y a une vingtaine d’années. Dans ce secteur très particulier, Pourquié-Hephaïstos ferraille sur toute la France, voire en Belgique, face à deux ou trois concurrents seulement.
"On travaille pour le dos des enfants", sourient Coline Roussel et Nathalie Boisseau, respectivement commerciale et cogérante de la société. Au regard d’études menées par d’éminents spécialistes tels des ergothérapeutes, des kinés ou encore des posturologues, est né au début des années 2000 le modèle Europa, une structure d’un seul tenant intégrant l’assise et le bureau, favorisant les positions de travail idéales pour les enfants.

Succès partout en France

Le modèle a rencontré un franc succès un peu partout en France, au point que l’entreprise de Rivière-sur-Tarn, toujours en partenariat avec nombre de spécialistes, a commercialisé en 2008 le modèle Hergon, appelé à faciliter le travail de groupe en classe en séparant physiquement l’assise et le bureau, mais toujours avec le souci de proposer une position de travail à la fois dynamique et reposante, en clair "facilitant l’apprentissage", tel que présenté par la société.
Des arguments auxquels ne sont pas restées insensibles nombre de municipalités puisque les ventes oscillent entre un millier et 3.000 unités par an. Le produit est certes plus cher qu’un bureau classique - 20 % environ -, mais "comme il est réglable très simplement, il est possible d’équiper une tranche d’âge allant du CP au CM2". Un argument de poids notamment pour les petites communes et les écoles multiclasses.
Ce produit innovant, qui se décline en nombreux modèles, que ce soit pour les enseignants ou encore les personnes à mobilité réduite, pèse aujourd’hui pour près de 30 % dans le chiffre d’affaires de Pourquié, qui, autonomie oblige, fabrique tout de A à Z, y compris les plans de travail en médium.