Rodez : en semi-liberté, il vend de l'héroïne devant la prison

A la barre mercredi du tribunal de Rodez, trois Ruthénois ont dû répondre des faits de trafic de stupéfiants après avoir été arrêtés devant la maison d'arrêt de Druelle... "Devant la maison d’arrêt ! Franchement, vous n’êtes pas malins tous les trois", lâche d'emblée la présidente Blandine Arrial.

Suite à une dénonciation anonyme et à la mise en place d’une surveillance, les trois larrons ont été interpellés, en possession de sachets d'héroïne, à quelques mètres de la prison de Druelle. Si deux des prévenus comparaissent libres, le troisième, âgé de 38 ans, est déjà incarcéré car considéré comme "le principal cédant" par le ministère public. En semi-liberté depuis le 4 novembre, il avait été immédiatement reconduit en cellule après son interpellation.

"Echanges préoccupants"

Vice-procureur de la République, Bernard Salvador juge cet "échange d’héroïne (...) préoccupant", notamment parce que les prévenus "n’ont pas hésité à faire preuve d’une réelle imprudence". Contre le premier des prévenus, il requiert sept mois de prison, dont trois mois avec sursis et mise à l’épreuve (SME), sans oublier son maintien en détention. Une peine qu'il réclame également pour ses deux comparses âgés de 26 et 27 ans, exception faite du mandat de dépôt. 

"Petit trafic entre amis"

"Ce sont d’abord trois consommateurs", plaide la défense, représentée par Mes Cédric Galandrin, Laure Brunel et Gwenaëlle Lejeune. "Ils se sont livrés à un petit trafic entre amis." "Un petit trafic" qui se solde par un an de prison, dont six mois avec sursis pour les deux individus âgés de 38 et 27 ans. Le troisième est condamné à une peine de six mois d’emprisonnement, dont trois avec sursis. Tous les trois ressortent libres du tribunal et pourront solliciter l'aménagement de leur peine.