Rodez : un nouveau projet immobilier en centre-ville

Après une dizaine d’années de sommeil, les bâtiments qui hébergeaient, jadis, les religieuses de la Sainte Famille, avant d’être investis par l’association Émilie-de-Rodat, revivent. Aujourd’hui, cet espace de 4000 m² se composant de plusieurs bâtiments, d'une vaste cour et d'un jardin situés en plein centre historique de Rodez, est au cœur d’un projet immobilier.

Coincé entre l’impasse Cambon et la rue Séguy, deux artères par lesquelles il est possible d’accéder aux bâtiments, le site est désormais entre les mains du promoteur immobilier ruthénois Jacques Pasturel, après avoir été un temps la possession d’un marchand de biens originaire de Perpignan.

S’il concède qu'il existe bel et bien un projet immobilier sur le site de la Sainte Famille, Jacques Pasturel se montre particulièrement discret quant à sa destination. "Il est un petit peu tôt pour en parler. Je présenterai prochainement un projet cohérent. Après les élections municipales..."

Sur place, les premières opérations -des travaux de déblaiement- ont cependant débuté la semaine dernière. Parlant de "nettoyage", le promoteur aveyronnais explique qu’il s’agit de débarrasser les bâtiments du mobilier qui y restait et d’abattre "des cloisons datant des années 60", notamment.

Quel projet ?

Particulièrement bien situé, le site a déjà aiguisé la curiosité et l'appétit de plusieurs promoteurs. "En gardant les murs existant, il y a la possibilité d'aménager des logements où les gens seront bien : en plein cœur de Rodez, avec un jardin et de la place où garer des voitures" avait d'ailleurs avancé l'ancien propriétaire. 

Il est également envisageable de tout démolir pour reconstruire. Mais la proximité immédiate de la cathédrale de Rodez impose, à qui voudrait s'y atteler, d'obtenir l'aval des Bâtiments de France. Sans compter le risque de découverte de vestiges archéologiques qui déclencherait une opération de fouilles et, de fait, un retard des travaux.

Avant celui de Jacques Pasturel, deux projets ont déjà été envisagés. Il fut question d'y aménager un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ; un dossier tombé à l'eau en raison de difficultés d'accès pour les pompiers. Plus tard, la société Polygone avait émis l'idée de créer une résidence destinée aux retraités ; là encore, sans succès...