Coeur artificiel: une nouvelle implantation en vue

  • Le co-fondateur de la société Carmat, Philippe Pouletty, le 13 février 2013 au ministère de l'Economie à Paris
    Le co-fondateur de la société Carmat, Philippe Pouletty, le 13 février 2013 au ministère de l'Economie à Paris AFP/Archives - Eric Feferberg
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AFP

Le co-fondateur de Carmat, Philippe Pouletty, a annoncé lundi qu'une prochaine implantation du coeur artificiel de la société de biotechnologies serait tentée "probablement dans quelques semaines", une fois terminée l'analyse des données du premier coeur implanté.

Un nouvel essai dépendra de "la conjonction de la disponibilité d'un malade qui répond aux critères et la fin de l'analyse par les ingénieurs de Carmat et les cliniciens, disons probablement dans quelques semaines", a déclaré M. Pouletty sur Europe 1.

Le premier patient, âgé de 76 ans, qui avait reçu le 18 décembre le coeur artificiel conçu par la société Carmat, était décédé le 2 mars, une implantation "dans un essai où le critère de succès était 30 jours" jugée probante, a rappelé Carmat dans un communiqué.

"Aujourd'hui, nous ne savons pas quelle est la cause de la mort du patient, on fait des analyses approfondies avant de passer à la prochaine implantation", a expliqué Philippe Poletty, réfutant la possibilité qu'un court circuit soit la cause de l'arrêt de la prothèse.

"Le coeur s'est arrêté brusquement. Il y a eu un court-circuit. Cela a entraîné un arrêt cardiaque identique à celui que peut présenter un coeur naturel pathologique", a expliqué le Pr Alain Carpentier au Journal du Dimanche dans ce qui reste la seule explication jamais avancée.

"La prothèse est un outil complexe, en relation avec le système vasculaire du patient et l'unité d'alimentation, toute simplification excessive est fausse", a balayé M. Pouletty.

Au lendemain du décès le 2 mars du premier patient, 75 jours après l'implantation d'un coeur artificiel, Carmat avait annoncé maintenir son programme d'essais qui comprenait quatre patients "au pronostic vital engagé à brève échéance".

Le programme d'essai "n'est pas du tout remis en cause puisque le concept général est validé", précisait alors le Pr Latrémouille qui avait pratiqué l'intervention.

Source : AFP

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