"Mon corps m'appartient" : Amina Sboui en dédicace à Rodez

  • Amina Sboui a fait la une des journaux du monde entier pour avoir diffusé une photo d’elle avec l’inscription en arabe «Mon corps m’appartient» sur sa poitrine nue.
    Amina Sboui a fait la une des journaux du monde entier pour avoir diffusé une photo d’elle avec l’inscription en arabe «Mon corps m’appartient» sur sa poitrine nue. Repro CP
Publié le , mis à jour
Philippe Henry

Amina Sboui, jeune tunisienne de 19 ans, a fait la une des journaux du monde entier pour avoir diffusé une photo d’elle avec l’inscription en arabe «Mon corps m’appartient» sur sa poitrine nue. À l’occasion de la sortie de son livre Mon corps m’appartient, elle est invitée par la Maison du livre à Rodez, samedi matin, de 10 heures à midi.

Amina Sboui, jeune tunisienne de 19 ans, a fait la une des journaux du monde entier en mars 2013 pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux une photo d’elle avec l’inscription en arabe «Mon corps m’appartient» sur sa poitrine nue. À l’occasion de la sortie de son livre Mon corps m’appartient, elle est invitée par la Maison du livre à Rodez, samedi matin, de 10 heures à midi.

Pourquoi, en mars 2013, avoir choisi de publier cette photo, seins nus, sur les réseaux sociaux ?

C’était à l’époque où le parti islamiste tunisien (Ennahda) avait pris le pouvoir dans mon pays. Je voulais exprimer par ce geste ma volonté d’être libre et de ne pas laisser les islamistes contrôler ma vie.

Les conséquences de ce geste ont été terribles pour vous…

Ces derniers mois ont été très durs. J’ai passé près de deux mois en prison, j’ai été kidnappée par ma propre famille qui a eu peur qu’il m’arrive quelque chose. J’ai dû quitter mon pays, je ne peux pas terminer mes études à Tunis. Mais si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seule seconde.

Pourquoi avoir écrit ce livre N’était-ce pas difficile de vous confier ainsi, de façon très intime ?

C’était pour moi une nécessité de raconter mon histoire. Et aussi une façon de mettre les choses au clair. Il y a eu beaucoup de désinformation à mon sujet, en Tunisie notamment. Après, je suis une personne très timide, très pudique. L’écriture de ce livre a été la chose la plus difficile de ma vie.

Comment jugez-vous la situation des femmes, aujourd’hui en Tunisie ?

Elle est toujours la même qu’auparavant. Les femmes doivent toujours se battre pour faire respecter leurs droits. La nouvelle constitution annoncée par le gouvernement ne changera rien.

Y a-t-il malgré tout un espoir ?

Bien sûr. Voir un jour les femmes libres en Tunisie est possible. Mais pour cela, le combat doit continuer.

Justement, votre lutte se manifestera désormais de quelle façon?

Pour le moment, je ne peux pas le dire. Je poursuis mes études en France, et je veux terminer le lycée. Mais oui, mon combat pour le droit des femmes va continuer.

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