Hollande doit tirer les leçons de la déroute de la gauche, estime la presse

  • Francois Hollande le 24 mars 2014 à La Haye
    Francois Hollande le 24 mars 2014 à La Haye Pool/AFP - Yves Logghe
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AFP

Nombreux sont les éditorialistes qui estiment mardi que François Hollande doit tirer les leçons de la déroute de la gauche au premier tour des élections municipales de dimanche.

S'adressant directement au chef de l'Etat avec ce titre cinglant - "Après la claque. Remaniez-vous !" - Libération, sous la plume d'Eric Decouty, écrit que "devant la réalité de la carte électorale", François Hollande "se doit de réagir".

Et d’expliquer, d'après lui, "au peuple de gauche qu’il a entendu son message, qu’il a compris le désarroi d’une part grandissante de la population, qu’il sait encore parler des difficultés du quotidien. Dire aussi clairement qu’il mesure le discrédit de son gouvernement".

Pour Paul-Henri du Limbert du Figaro, "le chef de l’État se trouve dans un piège qu’il s’est lui-même tendu lors de sa campagne électorale". L'accusant de savoir "pertinemment" que "la crise obligeait la France à une exceptionnelle mutation, il a préféré laisser croire que tout pouvait recommencer comme avant", ajoute l'éditorialiste du journal libéral.

Dominique Seux constate pour sa part dans Les Echos que si lundi prochain, le président de la République ne pourra changer de "ligne économique" car "c'est déjà fait ; il remaniera donc". "Mais espérer renverser la table avec cela est illusoire ; il n’a dès lors qu’une solution : se poser en chef de guerre pour réformer le pays, devant le pays", affirme-t-il.

Dans Le Télégramme, Hubert Coudurier juge que le chef de l’État ne pourra pas "+enjamber+ les municipales comme il en avait l’intention car l’impact national de sa politique a lourdement pesé sur les scrutins locaux". Quant à la possibilité de changer de Premier ministre, c'est, pour l'éditorialiste, "un fusil à un coup".

Jacques Camus dans La Montagne Centre-France appelle à des "solutions". "Il suffirait que François Hollande dise enfin quelle politique il assume, et avec quel vrai Premier ministre, quel gouvernement cohérent, et quels alliés fiables, il va la mener", explique-t-il.

Dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet n'y va pas par quatre chemins. "Si le second tour confirme la déculottée du premier, le maintien de Jean-Marc Ayrault à Matignon risque de passer pour une provocation ou, au moins, un déni de réalité", écrit-il. Selon lui, le Premier ministre est "à l'évidence en bout de course et complètement dépassé par les événements".

"Mais qui peut vraiment croire qu’un simple changement de personnes, sans modification du cap politique, suffirait à enrayer une spirale de défiance plus périlleuse que jamais pour le pouvoir socialiste ?" s'interroge Dominique Garraud dans La Charente Libre.

Source : AFP

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