A Malviès, une chapelle vouée au culte de l'art

  • Jacques Guillaud (au centre) guide le public dans ce lieu unique en son genre.
    Jacques Guillaud (au centre) guide le public dans ce lieu unique en son genre. Didier Labertrandie
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Centre Presse Aveyron

Arts. La chapelle romane de Saint-Louis, à Malviès près de Marcillac s’est transmuée en écrin dédié aux arts plastiques ou sacrés. Cette galerie permet ainsi à son propriétaire d’exposer ses propres œuvres à côté de sa collection.

Jacques Guillaud empoigne un silex grossièrement taillé, ramassé à quelques centaines de mètres à peine de sa chapelle. Et on sent son âme disposée à un voyage de plusieurs dizaines de millénaires, car le collectionneur est convaincu que ce bloc, c’est un homme de Néandertal qui l’a façonné. Il le repose délicatement dans une vitrine, à côté d’une impressionnante collection d’objets d’art sacré chinois. Telles ces pierres de Jade finement ouvragées, qui proviennent de Mongolie intérieure, ou encore ces figures taillées dans des blocs de silice impactée, originaires du désert de Gobi. Sur un meuble posé là où se tenait l’autel, sont exposés des masques et statuettes africaines, tandis que sur un autre présentoir posé entre les deux ouvertures latérales ont l’air de parader d’énigmatiques figures, réalisées à partir de matériaux de récupération ou de rebut. Là, il s’agit des créations du maître des lieux, qui a par ailleurs accroché aux murs ses photographies retravaillées à l’outil numérique, mais aussi ses collages et autres œuvres issues de techniques mixtes.

Lumière franche et douce à la fois

L’endroit baigne dans une lumière franche et douce à la fois. Sans doute en raison des murs qui dépassent le mètre d’épaisseur, des ouvertures et d’une voûte qui renvoient à un roman primitif, et d’un enduit de chaux aux tons ocre légués par le temps.
Sur le linteau d’entrée est inscrite la date de 1739 mais visiblement l’édifice est bien plus ancien que cela. On l’appelle la chapelle Saint-Louis et avant de redevenir un lieu voué au culte (des arts désormais), l’épaisse bâtisse à moitié abandonnée était utilisée comme une vulgaire remise dédiée au stockage du bois et d’outillages divers.
Grâce à Jacques et Valérie Guillaud, qui l’ont acheté en 1988 en même temps que leur maison voisine, la chapelle s’est transformée en une galerie d’art unique en son genre. Galerie et sorte de cabinet de curiosités aussi, comme en atteste la présence des objets sacrés africains et chinois. Que Jacques collectionne et peut aussi éventuellement revendre. Mais qu’il cherche surtout à montrer, lui qui est d’abord motivé par le plaisir des passions partagées. C’est donc lui qui reçoit si on l’appelle, pratiquement chaque après-midi d’été. Et grâce auquel on se faufile, entre siècles et continents.
 

Contact: 06.73.44.78.20
galerie.chapelle@free.fr
2, hameau de Malviès,
12330 Marcillac-Vallon


 

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