Gérard Paloc : "L'amicalisme se porte bien"

  • Gérard Paloc, au rassemblement amicaliste de 2012.
    Gérard Paloc, au rassemblement amicaliste de 2012. Archives Centre Presse Aveyron
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Joël Born

Retrouvailles. Le traditionnel rassemblement d’été des amicales aveyronnaises a lieu aujourd’hui, à La Cavalerie. Malgré de profonds changements, la solidarité amicaliste est toujours réelle.

Il fut un temps, pas si lointain que cela d’ailleurs, où pratiquement chaque ville ou village aveyronnais avait son amicale. Et l’on se souvient de quelques banquets mémorables servis dans des salons parisiens. Au fil des années, l’esprit amicaliste s’est profondément transformé, mais la flamme reste bien vivace.

Entretenue par quelques Aveyronnais d’origine qui ont repris le flambeau et le portent avec une belle énergie. À l’image de Gérard Paloc, le dynamique et dévoué président de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises.

Quand la solidarité aveyronnaise s’exprime très concrètement

La Fédération nationale des amicales aveyronnaises (FNAA) a vu le jour en 1947. Avant-guerre, la seule ville de Paris comptait 80 amicales aveyronnaises. Les premières furent créées à la fin du XIXe siècle. On en recensait également une vingtaine en province et quelques unes à l’étranger. Les temps et les mœurs ont passablement changé mais l’esprit demeure. La Fédération regroupe aujourd’hui 56 amicales, plus ou moins actives. La plupart restent concentrées dans la capitale, mais on en trouve aussi à Marseille, Toulouse, Nice, Lyon, Montpellier, Béziers, Aix-en-Provence, Castres ou Albi. Deux autres amicales défendent les valeurs aveyronnaises au Luxembourg et à Pigüe, en Argentine.

Outre son rassemblement d’été, qui se tiendra aujourd’hui sur les terres sud-aveyronnaises du président Paloc, à La Cavalerie, la FNAA organise chaque année, à l’automne, dans son quartier du XIIe arrondissement, son marché de l’Aveyron. Trois jours durant, la manifestation draine des milliers de visiteurs, pour le plus grand plaisir de Gérard Paloc, qui a su insuffler un nouvel élan à l’amicalisme aveyronnais. Et n’allez surtout pas lui parler d’un quelconque essouflement.

"L'amicalisme se porte bien"

"Contrairement aux idées reçues, beaucoup de gens adhèrent et l’amicalisme se porte plutôt bien, même si ce n’est pas toujours facile", explique le président de la FNAA. "Aujourd’hui, les banquets ne correspondent plus à l’attente des gens. Cette attente est toujours aussi forte mais elle s’exprime différemment. C’est avant tout une solidarité qui réunit des gens éloignés de leurs racines, non pas dans la nostalgie mais dans l’entraide. C’est vraiment la solidarité aveyronnaise qui s’exprime concrètement."

Et pour Gérard Paloc le plus bel exemple de cette solidarité aveyronnaise est, de toute évidence, l’immeuble de l’Oustal des Aveyronnais. Construits grâce à des fonds amicalistes, les quatre-vingts dix logements de cet immeuble inauguré en 1996, où l’on trouve également plusieurs commerces, permettent de loger de jeunes Aveyronnais fraîchement débarqués dans la capitale, dans des conditions financières particulièrement avantageuses. C’est aussi et avant tout cela l’esprit amicaliste.

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