Réparateur de téléphones, un métier plein d’avenir à Rodez

  • Informaticien à l’origine, Philippe Lefebvre ne connaissait pas l'univers des smartphones avant de se former en interne.
    Informaticien à l’origine, Philippe Lefebvre ne connaissait pas l'univers des smartphones avant de se former en interne. SO
Publié le
Salima Ouirni

Nouvelles technologies. La multiplication des smartphones et des tablettes, à la fois chers et fragiles, a donné naissance à un nouveau métier, dans la réparation. Mais si le travail ne manque pas, ce sont les formations qui font défaut.

Alors que certains - ils sont déjà 4 millions a l'avoir précommandé- attendent avec frénésie l'Iphone 6, d'autres - et ils sont toujours plus nombreux - ont donné naissance à un nouveau métier : celui de réparateur de téléphones, de "phablette" et autres objets informatiques nomades. S’ils sont légion dans les grandes villes, à Rodez ils ne sont que trois à se partager le gâteau. PSM services, rue de Bonald, Simsize, rue Neuve et Résolument plus net, rue Béteille.

"J’ai tout appris sur le tas"

Ces établissements de réparation, de reconditionnement (et de vente pour Simsize) font le même constat : la demande pour la réparation des différents appareils est importante mais les formations sont inexistantes pour exercer cette profession, pourtant promise à un bel avenir. "Je peux travailler 11 heures par jour si je veux, mais cela ne suffira pas, tellement j’ai du monde qui me sollicite", explique Patrick Varliette, patron de Résolument plus net, rue Béteille. Ce dernier est venu presque par hasard à ce métier. Le jeune homme qui a une maîtrise en science sociale, a débuté dans une salle de jeux en réseau, rue Béteille. Quand ces jeux se sont multipliés sur la toile, il a dû se reconvertir. "Au début, j’ai commencé à réparer des ordinateurs car j’avais un parc d’une vingtaine d’appareils. Ensuite, on m’a apporté des consoles, des téléphones, des tablettes… J’ai tout appris sur le tas. J’ai toujours été un touche-à-tout. C’est une véritable passion", raconte le commerçant qui se présente comme un artisan.

"Les bidouilleurs, on en a beaucoup en France"

Même son de cloche du côté de Simsize. "En France, il manque des formations pour faire ce métier de réparateurs. Il faut aller en Allemagne ou en Suisse pour en trouver. Aujourd’hui, on ne trouve que des autodidactes", explique Olarte Ferley, salarié à Simsize et  "bidouilleur" à l’origine, avant de se faire reconnaître comme un vrai professionnel. "Moi, j’ai suivi la téléphonie depuis 35 ans. J’ai toujours cherché à ouvrir les appareils et savoir comment ça marche. Je me suis formé comme ça", ajoute-t-il.

"Les bidouilleurs, on en a beaucoup en France. Mais l’expérience des jeunes ne peut pas être sanctionnée par un diplôme car il n’en existe pas. C’est un métier important techniquement mais il n’est pas reconnu. C’est bien dommage, car il y a du travail", n’en finit pas de regretter Olarte Ferley. Du côté de Point services mobile (PSM), rue de Bonald, on ne dit pas autre chose. Philippe Lefebvre, informaticien à l’origine, ne connaissait pas du tout les smartphones. Mais une petite formation en interne lui a permis d’épouser ce nouveau métier.  "Il faut être agile de ses doigts, être minutieux et apprendre rapidement. C’est un métier qui évolue très vite, il faut pouvoir accompagner toutes ces nouvelles technologies", souligne-t-il. 

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?