Sueurs froides

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  • 80e minute : Ralf Teriitaohia, victime d’un KO, s’écroule. Après de très longues minutes d’angoisse, le match est définitivement arrêté et le deuxième ligne, qui a repris conscience entre-temps, est évacué vers l’hôpital Purpan.
    80e minute : Ralf Teriitaohia, victime d’un KO, s’écroule. Après de très longues minutes d’angoisse, le match est définitivement arrêté et le deuxième ligne, qui a repris conscience entre-temps, est évacué vers l’hôpital Purpan. Archives JLB
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Mathieu Roualdés

3e journée. Arrêté dans les arrêts de jeu suite à un KO de Ralf Teriitaohia, le match de Rodez à Saint-Sulpice- sur-Lèze a bien failli virer au cauchemar. Mais, au-delà du succès, la santé du 2e ligne ne serait pas en danger.

Malheureusement, il y a des dimanches après-midi comme celui-là dont on se passerait bien... Des dimanches après-midi où le rugby ne brille pas par sa splendeur. Et où surtout, l’enjeu sportif, même une première place du Stade Rodez Aveyron, passe au second plan. Car hier, dans l’ambiance champêtre de Saint-Sulpice-sur-Lèze, c’est surtout l’inquiétude qui a longtemps régné dans les tribunes. Très, trop longtemps.

Cette fois-ci, le coup de sifflet final n’a pas été accompagné des applaudissements et autres sifflets rituels. Non, hier, la santé de Ralf Teriitaohia était en jeu. Inerte après un ultime contact rugueux dans les arrêts de jeu, le deuxième ligne ruthénois a dû être évacué de la pelouse par hélicoptère vers l’hôpital Purpan de Toulouse après plus d’une demi-heure d’angoisse.

Premières nouvelles rassurantes

Heureusement, les terribles scénarios que vit fréquemment le rugby amateur - tout le monde a encore en tête l’accident du pilier lannemezanais Alexandre Barozzi- ont rapidement été chassés des esprits. Selon les professionnels de santé présents, "aucun paramètre vital" n’était en jeu et le «papa» du groupe avait d’ailleurs repris conscience peu avant son évacuation. C’est bien là l’essentiel même s’il faudra encore patienter avant de connaître précisément les conséquences de ce choc.

Pour le reste, la rencontre n’aura pas marqué les esprits. Rodez s’attendait à tomber dans un piège chez le Petit Poucet de la poule, il ne s’était pas trompé. Si le match débutait parfaitement pour les hommes de Patrick Furet avec un essai d’Antoine Pisano dès la 8e minute, la suite était en revanche bien moins glorieuse. Car comme cela était facile à pressentir, les Haut-Garonnais ne tenaient pas en mêlée fermée et donc... en relevait une petite comme au bon vieux temps !

Après une jolie partie de «à toi, à moi», David Magnes prenait pour tout le monde et rejoignait le banc de touche à la 22e minute tout comme son coéquipier Costel Burtila peu avant (18e). Voilà le tournant du match. Un match que Rodez s’est rendu plus que difficile face à des locaux qui n’avaient pas dû oublier de manger une bonne part de lion avant le coup d’envoi. Histoire de s’exciter un peu pour ce qu’ils qualifiaient de «match du siècle». Quoi qu’il en soit, à 13 contre 15, Rodez finissait par craquer et par perdre son flegme. C’était alors au tour du malheureux Ralf Teriitaohia d’écoper d’un carton blanc et Saint-Sulpice, rapidement mené 13-0, revenait à trois petits points (13-10).

La seconde période s’annonçait des plus chaudes devant les yeux du président de la FFR, Pierre Camou. Et cela n’a pas manqué. Car Rodez continuait à balbutier son rugby: touches perdues alors que l’alignement ruthénois était parfait depuis le début de la saison, mêlées loin d’être maîtrisées, plus de N.10 pour occuper le terrain, en-avants... On en passe et des meilleures.

Rudy Auréjac, joker de luxe

Les locaux n’en demandaient pas tant et se permettaient le luxe de passer devant au score après un essai sur ballon-porté (56e). À cet instant, cela sentait le roussi. Mais Patrick Furet lançait du sang neuf dans la bataille et cela payait. Avec Mathieu Roca et surtout un impérial Rudy Auréjac, le SRA reprenait enfin des couleurs. Le deuxième ligne grattait une touche dans les 22 mètres adverses et, accompagné par ses coéquipiers, il s’écroulait dans l’en-but (21-15, 70e).

Auréjac, toujours lui, prenait même des allures de héros du jour quand, six minutes plus tard, il récupérait une nouvelle touche sur lancer adverse à cinq mètres de la ligne ruthénoise. Il ne pouvait plus rien arriver aux Aveyronnais. Si ce n’est de voir leur leader Ralf Teriitaohia s’écrouler au sol. Jusqu’à ce que l’arbitre décide d’interrompre la rencontre. Personne ne lui en voudra...

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