Ukraine: le G7 menace la Russie de nouvelles sanctions

  • Des soldats ukrainiens en véhicule blindé patrouillent dans la région de Donetsk, le 25 septembre 2014
    Des soldats ukrainiens en véhicule blindé patrouillent dans la région de Donetsk, le 25 septembre 2014 AFP - Anatolii Boiko
  • Un soldat ukrainien contrôle les papiers d'identité des passagers d'un bus à un check-pointprès de Debaltseve, dans la région de Donetsk, le 25 septembre 2014
    Un soldat ukrainien contrôle les papiers d'identité des passagers d'un bus à un check-pointprès de Debaltseve, dans la région de Donetsk, le 25 septembre 2014 AFP - Anatolii Boiko
  • Le président ukrainien Petro Porochenko lors d'une conférence de presse, le 25 septembre 2014 à Kiev
    Le président ukrainien Petro Porochenko lors d'une conférence de presse, le 25 septembre 2014 à Kiev AFP - Genya Savilov
  • Carte de localisation de la zone tampon prévue dans le memorandum signé entre l'Ukraine et les rebelles pro-russes Carte de localisation de la zone tampon prévue dans le memorandum signé entre l'Ukraine et les rebelles pro-russes
    Carte de localisation de la zone tampon prévue dans le memorandum signé entre l'Ukraine et les rebelles pro-russes AFP - -, -
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Centre Presse Aveyron

Les sept pays les plus développés, réunis au sein du G7, ont menacé la Russie de nouvelles sanctions à la veille de la reprise vendredi à Berlin des négociations entre Moscou, Kiev et l'Union européenne sur les livraisons de gaz russe à l'Europe.

Réunis à New York, les sept ministres des Affaires étrangères des pays les plus riches (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) et la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton ont demandé jeudi à la Russie de "respecter ses engagements relatifs au cessez-le-feu, aux accords de Minsk et à la souveraineté de l'Ukraine".

Faute de quoi, ils imposeront un nouveau train de sanctions contre Moscou, après plusieurs séries de mesures punitives prises ces derniers mois par les Américains et les Européens.

"Les sanctions ne sont pas une fin en soi. Elle pourraient être levées si la Russie se conforme à ses engagements", précisent-ils.

Cette mise en garde intervient à quelques heures d'une nouvelle séance de négociations sur le volet gazier du conflit en Ukraine.

La Russie a coupé mi-juin ses livraisons de gaz à l'Ukraine, qui refuse la hausse des prix imposée par le géant gazier russe Gazprom dans le contexte de la crise entre Kiev et Moscou, et qui a accumulé, selon la Russie, 5,3 milliards de dollars d'impayés.

Les discussions trilatérales visent à résoudre ce contentieux et garantir ainsi les livraisons à l'UE, qui dépend à hauteur de 30% de la Russie pour son approvisionnement en gaz, dont la moitié transite par l'Ukraine.

Dans ce contexte, l'opérateur du réseau hongrois de gazoducs, FGSZ, a annoncé jeudi qu'il avait suspendu pour une durée indéterminée la livraison de gaz à l'Ukraine pour des raisons techniques, une mesure "inattendue et inexpliquée" selon le groupe public ukrainien Naftogaz.

- Porochenko affiche son optimisme -

Le président ukrainien Petro Porochenko avait affiché plus tôt un optimisme tous azimuts après cinq mois de guerre dans l'est de son pays, estimant que le pire du conflit était passé, et appelant une nouvelle fois la Russie à cesser de soutenir les velléités indépendantistes des prorusses.

A un mois des élections législatives anticipées, M. Porochenko a aussi profité de sa première grande conférence de presse depuis son élection fin mai pour annoncer la candidature de son pays à l'entrée dans l'Union européenne à partir de 2020.

Alors qu'une trêve semble globalement respectée depuis samedi à la suite de négociations à Minsk entre Ukrainiens, Russes et rebelles, un soldat de l'armée régulière a été tué jeudi par un tir de roquette près de Marioupol, au bord de la mer d'Azov.

L'intensité des combats semble cependant sans commune mesure avec celle qu'ils avaient atteint la période ayant précédé le cessez-le-feu du 5 septembre. Au total, plus de 3.200 civils et militaires ont péri dans les affrontements depuis avril, selon l'ONU.

"Je n'ai aucun doute sur le fait que la partie principale et la plus dangereuse de la guerre est déjà passée, grâce à l'héroïsme des soldats" ukrainiens, s'est félicité M. Porochenko. Il s'est également dit certain que son plan de paix allait "fonctionner", malgré le refus complet des rebelles d'accepter ses offres de paix.

Le parlement de Kiev avait entériné la semaine dernière à l'initiative de M. Porochenko le principe d'un "statut spécial" garantissant une plus grande autonomie aux régions séparatistes prorusses et une amnistie sous conditions pour les combattants.

Mais les indépendantistes ont rejeté cette offre, prévoyant d'organiser leurs propres élections présidentielle et législatives le 2 novembre, soit une semaine après les législatives prévues dans l'ensemble de l'Ukraine, le 26 octobre.

M. Porochenko a dit espérer que Moscou ne reconnaîtrait pas les scrutins que comptent organiser les séparatistes.

Mais dans un geste de défiance, il a signé jeudi un décret ordonnant la fermeture des frontières de l'Ukraine avec la Russie, afin, selon un haut responsable des services de sécurité ukrainiens, d'empêcher des "agents subversifs" russes de pénétrer sur le territoire ukrainien en voiture.

Si cette mesure vise, explique Kiev, à endiguer le flux d'armes et d'hommes en provenance de Russie, ses effets ne peuvent être que limités, la rébellion prorusse contrôlant une partie - 260 km - des 2.000 km de frontières terrestres entre ces deux pays.

Source : AFP

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