Etienne Fabre, l’autre pépite du cyclisme aveyronnais rejoint Chambéry

Cet été, la ville de Rodez et l’Aveyron du cyclisme auront donc deux très bonnes raisons de se passionner et d’être fiers avec une arrivée et un départ du Tour sur le piton. Mais dans quelques années, ils pourraient bien encore voir double. Et toujours à travers le prisme de la petite reine. Après Alexandre Geniez, 25 ans, le département pourrait en effet bientôt s’enorgueillir de compter un second coureur dans le peloton professionnel. Il faudra encore être patient mais tout de même.

 L’antichambre du cyclisme professionnel

En signant cet été au sein de l’équipe Chambéry Cyclisme Formation, le Ruthénois Étienne Fabre a déjà mis un boyau sur la route du professionnalisme. "C’est le club où le projet était le plus beau, le plus à même de m’amener dans le monde pro", justifie le grimpeur-puncheur de 18 ans, licencié au Vélo Club Rodez depuis ses 11 ans. Pour cause, le club savoyard n’est autre que l’antichambre de l’équipe pro, AG2R. Celle de Jean-Christophe Péraud, 2e du dernier Tour de France, ou de Romain Bardet, grand espoir du cyclisme tricolore. Une valeur sûre. "La structure est très professionnelle, organisée. Et surtout, elle me permet de continuer mes études". Car le bonhomme a la tête bien pleine. Il poursuit des études d’ingénieur et vient d’entrer à l’Insa Lyon. Une donnée de taille. "Je voulais être ambitieux sportivement mais aussi scolairement. Et Chambéry allie les deux". 

Conseillé par Alexandre Geniez

En plus de la situation géographique, c’est peut-être aussi ce qui a fait pencher la balance. Contacté entre autres par la Fondation FDJ-employeur... d’Alexandre Geniez-et son directeur sportif, Yvon Madiot, Étienne Fabre avait le choix. Jusqu’à ce que celui-ci se porte sur Chambéry. "J’ai parlé de mon avenir, notamment avec Alex. Il connaît le milieu, les clubs. Il m’a donné des conseils sans me mettre de pression. Il est toujours là si j’en ai besoin." Le présent et le futur du cyclisme aveyronnais, main dans la main. Et ce n’est pas plus mal. Car Étienne Fabre sait bien que le plus dur commence. "On va attendre plus de moi, note celui qui a porté le maillot de l’équipe de France juniors et fut N.3 national de cette catégorie. Il va falloir que j’élève mon niveau, que je me batte. C’est un gros challenge. Mais je prends marche après marche." Avec lui, l’Aveyron du cyclisme continue de monter l’escalier. Et cela pourrait bien susciter des vocations.