Des citoyens veulent racheter l'aéroport de Toulouse

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    Des citoyens veulent racheter l'aéroport de Toulouse
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Centre Presse Aveyron

Devenir propriétaire d'un aéroport. En l'occurrence celui de Toulouse-Blagnac dont l'Etat souhaite céder une partie de sa participation. C'est l'ambitieux projet du site de financement participatif Wiseed qui compte faire parvenir une offre à Bercy. Le site, spécialisé dans le financement de PME, a lancé la semaine dernière une phase de consultation baptisée "Rachetons l' aéroport de Toulouse" afin de tester l'intérêt du public pour cet investissement présenté comme une bonne affaire: "trafic soutenu et pérenne, investissements récents financés par l'argent public, rentabilité assurée avec un risque quasi-nul", affirme la page qui présente le projet. Cette promesse a suscité l'enthousiasme du public : dimanche, à l'heure de clôturer la phase de consultation,  plus de 8 000 intentions d'investissement pour un montant global de 18 millions d'euros ont été enregistrées par le site.

La suite ? 

"Quel que soit le montant récolté à l'issue de la consultation, nous irons voir le ministre de l'Economie le 2 décembre pour lui présenter une offre", explique Thierry Merquiol, le co-fondateur de Wiseed. Ce n'est qu'une fois obtenu le feu vert de l'Etat que le site déclenchera la deuxième étape: le montage de la proposition de financement participatif et la collecte proprement dite.

L'Etat, qui souhaite céder 49,99% du capital de l' aéroport (sur les 60% qu'il détient actuellement), a reçu quatre offres: l'une émanant d'un consortium formé par Aéroports de Paris (ADP) et Predica (Groupe Crédit Agricole), les autres venant du financier Natixis-Cube, du groupe français de construction Vinci et des investisseurs chinois de Shandong Hi Speed Group et d'un fonds d'investissement de Hong Kong, associés au groupe de logistique canadien SNC Lavalin.

Il devrait rendre sa décision mi-décembre. Pour Wiseed, il ne s'agit pas de racheter cette participation, valorisée près de 300 millions d'euros par l'offre financière la plus élevée, mais de racheter les 10,01% conservés par l'Etat à l'issue de l'opération. "Cela permettrait aux citoyens français de garder le contrôle sur cet actif stratégique aux côtés des collectivités locales qui en détiennent 40%", estime M. Merquiol. Selon lui, il n'est pas trop tard pour rentrer dans la procédure de vente et il mise sur le soutien du gouvernement au crowdfunding (financement participatif) à la française pour pousser ce projet.

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