Marine Le Pen dénonce son "exclusion" de la "marche républicaine"

  • La présidente du FN Marine Le Pen à Nanterre le 8 décembre 2014
    La présidente du FN Marine Le Pen à Nanterre le 8 décembre 2014 AFP - Patrick Kovarik
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Centre Presse Aveyron

Marine Le Pen a dénoncé jeudi après-midi auprès de l'AFP son "exclusion" de la "marche républicaine" prévue dimanche en mémoire de Charlie Hebdo, estimant qu'il n'y avait "plus d'union nationale".

"Les choses sont claires. Ils déclarent" que le FN n'est pas le bienvenu, "à l'issue d'une réunion, où ont été invités l'ensemble des partis politiques sauf le FN. Il n'y a plus d'union nationale, elle a disparu de leur fait", a accusé la patronne du FN.

"L'idée lancée par le président de la République d'une union nationale dont serait exclu un parti qui représente 25% des Français transforme cette union nationale en une vaste escroquerie politicienne", juge-t-elle.

"Ils prendront leurs responsabilités aux yeux des Français d'avoir divisé dans un moment tel que celui-là, d'avoir menti aux Français et de tenter de récupérer une émotion qui avait lié la nation toute entière pour en faire une manif +UMPS+", a encore lancé l'eurodéputée.

Alors qu'on lui suggérait que les organisateurs pourraient inviter tous les Français à participer sans distinction partisane, la fille de Jean-Marie Le Pen a répondu: "C'est ce qu'ils font dans les élections. On exclut le FN, mais on appelle les électeurs du FN à venir. En quoi c'est l'union ça?"

"Si c'est une union nationale où on exclut 25% des Français, ce n'est plus une union, c'est une association de partis du système", a encore lancé Mme Le Pen.

Le FN va-t-il organiser une autre initiative ? "Je ne sais pas, je n'en sais rien. Ce qui était un peu à la hauteur de l'évènement, c'était de voir l'ensemble des mouvements politiques capables de mettre pendant quelques heures de côté leurs différences pour venir avec le peuple français s'unir dans l'émotion, dans la réaffirmation de l'attachement aux valeurs de la France", a-t-elle dit regretter.

Mais a assuré la patronne du FN, "je n'ai jamais envisagé que l'union nationale devait se faire autour des solutions du gouvernement. Pour le coup, nous sommes radicalement en désaccord avec la politique menée dans le gouvernement. Je préfère ma liberté de parole au chantage qu'essayait de nous imposer le PS".

Interrogée sur un tweet de l'eurodéputé FN Bernard Monot, selon qui "la manif d'union nationale sans le FN serait le club des responsables du terrorisme islamiste en France", Mme Le Pen a répondu: "Ce qui est sûr, c'est que le FN est le seul mouvement qui pour le coup n'a aucune responsabilité dans les carences qui ont permis le développement du fondamentalisme islamiste dans le territoire (...). Peut-être sommes-nous coupables d'être innocents."

Source : AFP

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