A Rodez, la démocratie participative, oui... mais pas trop

  • Cinq places de stationnement minute pour 60 000 véhicules/jour. Trop peu pour les commerçants qui font aujourd'hui plusieurs propositions à la mairie.
    Cinq places de stationnement minute pour 60 000 véhicules/jour. Trop peu pour les commerçants qui font aujourd'hui plusieurs propositions à la mairie. José A. Torres
Publié le , mis à jour
R.B.

Mise au point. Agacées par la pétition lancée à Bourran pour plus de stationnement, la Ville et l’Agglo ont tenu à rappeler le rôle des comités de quartier dont l’avis sera toujours suivi d’effets, ou presque...

Si Ville et Agglo comptaient sur la conférence de presse de mercredi matin pour vanter une nouvelle fois les mérites de la démocratie participative, c’est raté. Venue évoquer le commerce de proximité, Monique Herment-Bultel en a profité pour condamner l’action de plusieurs commerçants à l'origine d'une pétition réclamant davantage de places de stationnement minute. Une réclamation légitime à en juger par le nombre de signatures déjà collectées qui déplaît pourtant aux élus.

«C’est ça la démocratie participative»

«Si tout le monde se met à faire tourner des pétitions pour un oui, pour un non, on ne va pas s’en sortir», explique celle qui intervenait au titre de vice-présidente de l’Agglo en charge du commerce. «Bourran est en pleine mutation. Il faut réfléchir, ensemble, via les comités de quartier, pour décider, ensemble, de cette problématique de stationnement. Instaurer du stationnement payant, des zones bleues, davantage de parking minutes... Il faut voir, rien n’est arrêté. Le comité de quartier et lui seul est invité à y réfléchir et à s’exprimer. C’est ça la démocratie participative. Et nous, élus, on doit en tenir compte avant de trancher. C’est désormais comme cela que nous fonctionnons», insiste l’élue. Visiblement pas toujours... 

Les commerçants ambulants mis au ban

Car, en évoquant Bourran et ses différentes problématiques de stationnement, la discussion a naturellement glissé sur le déménagement forcé des camions de restauration ambulants qui faisaient pourtant le bonheur des habitants du quartier depuis cinq ans pour l’un (Baraque du Ch’ti) et trois ans pour l’autre (Rôtisserie 12). Pire, la majeure partie des commerces autour du mail (14 sur 18) s’est prononcée contre le déménagement de ces camions restaurant. La mairie en a-t-elle tenu compte pour autant ? «Lorsque la décision a été prise, les comités de quartier n’avaient pas été constitués», se défend l’élue. D’accord, mais pourquoi ne pas avoir tout simplement attendu qu’ils se mettent en place avant de décider, l’été dernier, de les évincer du mail de Bourran ? A plus forte raison quand on se souvient que de nombreuses voix s’étaient élevées alors contre ces déménagements forcés.

«S'il faut les faire revenir, et bien on le fera»

«OK, on aurait peut-être dû faire différemment, concède Monique Herment- Bultel du bout des lèvres. Mais je ne suis pas là pour juger les choix de mon collègue (Claude Albagnac, NDLR). Il y a des règles qui s’imposent. D’autres endroits pour s’installer leur ont été proposés (Layoule, l’avenue Saint-Felix, le boulevard de Lattre-de-Tassigny ou encore le boulevard du Maréchéral-Joffre... NDLR). Et si, au final, la majorité des habitants et usagers de Bourran, via le comité de quartier, estime qu’il faut les faire revenir, et bien on le fera», conclut-elle un peu forcée. Un constat qui devrait «réjouir» les principaux intéressés. Et plus particulièrement Florence Latasa, propriétaire de La Baraque du Ch’ti qui a déposé le bilan de sa société, il y a une quinzaine de jours à peine...

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