Education: pas de suppression des notes jusqu'en 6ème

  • Des élèves en classe dans une école primaire le 2 septembre 2014 à Marseille
    Des élèves en classe dans une école primaire le 2 septembre 2014 à Marseille AFP - Anne-Christine Poujoulat
  • La ministre de l'Education nationale Najat Vallaut-Belkacem à Marseille le 10 février 2015 La ministre de l'Education nationale Najat Vallaut-Belkacem à Marseille le 10 février 2015
    La ministre de l'Education nationale Najat Vallaut-Belkacem à Marseille le 10 février 2015 AFP - Boris Horvat
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Centre Presse Aveyron

Najat Vallaud-Belkacem ne suivra pas la recommandation du jury de la Conférence nationale sur l'évaluation des élèves préconisant de supprimer les notes chiffrées jusqu'en 6e, a-t-on appris vendredi auprès de son entourage.

L'ensemble des recommandations du jury seront officiellement remises et dévoilées en début d'après-midi. La ministre de l'Education nationale et le président de la République ont toujours dit qu'"une suppression des notes chiffrées n'était pas à l'ordre du jour", a-t-on fait valoir rue de Grenelle, précisant que l'objectif était d'aboutir à une évaluation "plus fine, plus exigeante" mais qui "ne décourage pas" les élèves.

La conférence sur l'évaluation des élèves organisée les 11 et 12 décembre, avec des témoignages d'experts et enseignants innovants, était une initiative lancée par le prédécesseur de Mme Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon, dans le sillage de la loi sur la refondation de l'école de Vincent Peillon qui prône une "évaluation bienveillante".

Le jury de la conférence, composé pour moitié d'usagers de l'éducation et pour moitié de professionnels, ne retiendra pas toutefois l'expression "bienveillante", a prévenu son président, le physicien Etienne Klein. "Pour des raisons qui nous dépassent, elle est devenue aux yeux du public" synonyme de "perte d'exigence", a-t-il expliqué, face à des critiques accusant le ministère de vouloir "casser le thermomètre".

Il a promis la recherche d'un "juste milieu", entre des mesures "trop révolutionnaires" et des mesures "trop dans le droit fil de ce qui existe". Le jury devrait recommander que, pendant leur formation, les enseignants soient sensibilisés aux biais dans l'évaluation démontrés par la recherche.

L'enjeu selon les spécialistes est de savoir comment on perçoit au fur et à mesure des apprentissages si les élèves ont effectivement acquis ce qui était attendu d'eux et les points sur lesquels ils doivent faire des progrès, une évaluation dite "formative", où l'erreur peut faire partie du processus. C'est aussi prendre la température à la fin de certains cycles ou lors d'examens (évaluation "sommative" ou "certificative").

Source : AFP

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