Claude Lévêque veut mettre un peu de bleu à Soulages

Claude Lévêque, qui investit le musée Soulages du 24 avril au 25 septembre, pour une exposition temporaire inédite, est reconnu comme un artiste majeur de la scène française et internationale dans le domaine de l’art contemporain. Il expose actuellement dans la pyramide du Louvre. Nous l’avons rencontré lors de son dernier déplacement au musée Soulages pour la préparation de la prochaine exposition « Le Bleu de l’Œil ».

Qui vous a sollicité et pourquoi une exposition à Rodez, au musée Soulages ?
C’est le conservateur, Benoît Decron qui m’a sollicité. Il souhaitait déjà réaliser un projet avec moi lorsqu’il était aux Sables-d’Olonne. Mais à l’époque, il avait estimé que l’espace dont il disposait n’était pas suffisant pour faire quelque chose de conséquent. Quand il m’a redemandé pour le musée Soulages, j’ai été vraiment très enthousiaste, d’autant plus que j’adore le travail de Pierre Soulages. C’est un artiste que j’ai apprécié dès l’âge de 16 ans, bien avant mes études. Ce sont mes premières approches de l’art moderne avant l’art contemporain. Déjà, j’aimais bien l’école de Paris et Hartung. L’intérêt pour cette exposition à Rodez, c’est d’être invité et d’avoir une envie partagée.

Comment avez-vous conçu votre exposition à Rodez ?
Je vais être amené à travailler à l’extérieur, dans la ville et au musée Fenaille. Je monte une pièce inédite produite pour l’occasion pour le musée Fenaille et deux phrases néon qui ont été faites pour une boutique du centre-ville.

Vous en êtes où dans la préparation de cette prochaine exposition ?
Nous sommes en cours de réalisation. C’est dans deux mois et ça va arriver très vite. Je suis en cours de production.

Nous savons que vous allez investir la ville, où allez-vous installer vos réalisations ?
En plus de la boutique Brossy, il y aura aussi une pièce qui sera installée dans la cour médiévale du musée Fenaille. L’exposition se déclinera donc sur trois lieux.

Vous savez que vous allez surprendre beaucoup de gens avec votre exposition ?
J’espère que les gens auront fait un petit travail d’approche. J’imagine que ça surprend mais c’est un regard d’aujourd’hui, que beaucoup de gens peuvent s’approprier.

Sans tout dévoiler, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur cette exposition ?
D’abord, c’est le public qui jugera mon travail. Ce n’est pas un secret professionnel, mais je ne peux pas vous dire davantage. Ce que je fais aujourd’hui peut changer demain. Le public pourrait être déçu, donc. Le mieux est de découvrir l’exposition quand elle sera installée, en avril.