Norbert Fabre : «Sans ambition, on est mort !»

  • Pour Norbert Fabre, "il n’y a pas eu de cohésion, ni d’âme dans cette équipe."
    Pour Norbert Fabre, "il n’y a pas eu de cohésion, ni d’âme dans cette équipe." Archives JAT
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Rugby. Le coprésident du SRA revient sur une saison largement en deçà des espérances. Et évoque l’avenir. Entretien.

Alors qu’il nourrissait de grandes ambitions à l’orée de cette saison, le Stade Rodez Aveyron est tombé de haut, dimanche, en s’inclinant face à Langon. Une désillusion de plus dans un exercice qui avait pourtant bien débuté. Rencontre avec Norbert Fabre, coprésident du SRA.

Cette saison était placée sous le signe de l’ambition. Finalement, Rodez a échoué. Comment l’expliquez-vous ?

C’est un échec collectif. On doit tous être solidaires dans l’échec comme dans les succès. Mais un des choix malheureux de cette saison aura été le recrutement d’un nombre trop important d’étrangers anglophones. Ils ne se sont pas intégrés dans le groupe et sont restés entre eux par facilité. On a offert des cours de français à certains qui n’ont pas daigné y aller. Il n’y a pas eu de cohésion, ni d’âme dans cette équipe. Dans ces cas-là, on ne se défonce pas forcément pour son coéquipier...

Sans un recrutement comme celui-ci, l’ambition aurait-elle pu exister ?

Oui. C’est sur ce point qu’on s’est trompé. On a pensé qu’avec un groupe très élargi, on serait meilleur. Finalement, cela n’a pas été le cas. Le juste milieu est d’avoir 30 joueurs qui soient intégrés et aient des notions d’occitan (rires) !

Si vous réduisez la voilure, Rodez parviendra-t-il à conserver son ambition ?

Bien sûr! Les gens font l’erreur de croire que l’ambition est exclusivement liée au financier. C’est faux. L’ambition restera et doit rester. Car on a tout pour la faire vivre. Et surtout comme je l’ai souvent dit: le cap de l’ambition, soit viser la Pro D2 un jour, est nécessaire. Sans cela, on est mort! On ne fera plus de recettes et on retournera en Fédérale2 puis 3... On survit grâce au monde qui vient au stade. Et ce monde ne viendra plus quand il n’y aura plus d’ambition. C’est pareil pour les partenaires, les collectivités, etc.

La non-réussite sportive de cette saison ne va-t-elle pas impactée dangereusement les finances du club ?

Il est certain que cette saison nous coûtera cher car on espérait faire d’autres matches à la maison. On a certes pris des risques financièrement pour la réussite sportive, mais que tout le monde se rassure, il n’y a pas eu d’erreurs fondamentales. Notre ambition a toujours été raisonnée! Maintenant, il faudra réaliser des événements et autres activités pour combler le manque à gagner. Mais pour l’avenir, je ne réfléchis pas qu’en terme de moyens car, même avec un budget moindre, on peut être ambitieux. Les erreurs de cette saison ne sont que des ajustements.

Vous avez émis le souhait de prendre du recul...

Oui, des pages se tournent. J’avais déjà dit que je réaliserai trois ans à la présidence du club. Je laisserai donc les rênes du club à Jean-Paul Barriac (coprésident) lors de la prochaine assemblée générale, bien entendu. Je resterai néanmoins actif pour le club et notamment le centre de formation qui incarne l’avenir. 

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