Opération d’envergure pour sauver 150 animaux maltraités

  • Gendarmes et services sanitaires sont intervenus dès le lever du jour.
    Gendarmes et services sanitaires sont intervenus dès le lever du jour. José A. Torres
  • Les bétaillères sont reparties comme elles étaient venues, les 150 animaux recherchés ayant disparu dans la nature.
    Les bétaillères sont reparties comme elles étaient venues, les 150 animaux recherchés ayant disparu dans la nature. José A. Torres
Publié le
Joël Born

Protection animale. Dans le cadre de l’application d’un jugement de justice, gendarmes et services vétérinaires sont intervenus, mercredi, à Durenque, pour enlever des vaches et des chèvres maltraitées, chez un éleveur peu respectueux de certaines règles.

La campagne aveyronnaise venait à peine d’émerger de la nuit noire, lorsque les deux imposantes bétaillères et le camion d’équarrissage de l’entreprise villefranchoise Heque, réquisitionnée par les services préfectoraux, sont arrivés, hier, à l’aube, sur la place principale du village de Durenque. Il était tout juste 7 heures. Une vingtaine de gendarmes de Rodez et Naucelle, dirigés par le commandant Laurent Alquier, étaient également mobilisés.

Un village coupé en deux

Dans le cadre de l’application d’un jugement de justice, cette opération d’envergure peu banale consistait à procéder à l’enlèvement de plusieurs dizaines d’animaux, près d’une centaine de bovins et une cinquantaine de chèvres, chez un éleveur de la commune, condamné pour divers motifs, à la suite de plusieurs plaintes du voisinage concernant la divagation et le mauvais état sanitaire d’animaux livrés à eux-mêmes.

Progressivement, plusieurs représentants des services vétérinaires départementaux, dont la responsable du service santé et protection animale de la DDCSPP, se joignaient au groupe. À son tour, la maire de Durenque, Régine Nespoulous, et son collègue de Villefranche-de-Panat, Marcel Boudes, se mêlaient à cet étrange ballet matinal. Nouvellement élue en mars 2014, elle-même agricultrice, la première magistrate durenquoise ne cachait pas un certain embarras. «C’est une situation embêtante, mais il n’est pas vrai que le village s’est retrouvé coupé en deux à la suite de cette histoire», se contentait-elle de lâcher, évitant des commentaires qui pourraient être diversement interprétés.

Les bétaillères sont reparties comme elles étaient venues, les 150 animaux recherchés ayant disparu dans la nature.
Les bétaillères sont reparties comme elles étaient venues, les 150 animaux recherchés ayant disparu dans la nature. José A. Torres

Les bétaillères sont reparties comme elles étaient venues

Peu après 7h30, le commandant Alquier lançait le début de l’opération, les gendarmes prenant position à proximité de la ferme de l’éleveur peu scrupuleux pour en interdire les deux accès. «Nous prenons toutes les mesures pour que cela se passe dans les meilleures conditions», précisait l’officier. Quelques minutes plus tard, bétaillères et camion d’équarrissage pénétraient dans la cour de cette propriété de 70 hectares, située à cheval sur les communes de Durenque et Villefranche-de-Panat, que le sexagénaire exploite depuis une trentaine d’années. Vers 8h30, après que les gendarmes ont longuement parlementé, dans le calme, avec l’éleveur incriminé, les bétaillères repartaient comme elles étaient venues, vides, les 150 animaux recherchés ayant disparu dans la nature. En cours de journée, on apprenait finalement qu’une majeure partie du cheptel avait été vendue, quelques animaux ayant été placés dans une autre exploitation de la région. 

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