Orange investit massivement dans les réseaux et la fibre pour retrouver la croissance

  • Le PDG d'Orange Stéphane Richard présentant son nouveau plan stratégique "Essentiels 2020" le 17 mars 2015 à Paris
    Le PDG d'Orange Stéphane Richard présentant son nouveau plan stratégique "Essentiels 2020" le 17 mars 2015 à Paris AFP - Eric Piermont
  • Le PDG d'Orange Stéphane Richard présente son nouveau plan stratégique "Essentiels 2020" le 17 mars 2015 à Paris
    Le PDG d'Orange Stéphane Richard présente son nouveau plan stratégique "Essentiels 2020" le 17 mars 2015 à Paris AFP - Eric Piermont
  • "Nous déplaçons la bataille concurrentielle du cuivre vers la fibre", a déclaré le directeur financier d'Orange, Ramon Fernandez, lors la présentation du plan stratégique du groupe, le 17 mars 2015 à Paris "Nous déplaçons la bataille concurrentielle du cuivre vers la fibre", a déclaré le directeur financier d'Orange, Ramon Fernandez, lors la présentation du plan stratégique du groupe, le 17 mars 2015 à Paris
    "Nous déplaçons la bataille concurrentielle du cuivre vers la fibre", a déclaré le directeur financier d'Orange, Ramon Fernandez, lors la présentation du plan stratégique du groupe, le 17 mars 2015 à Paris AFP - Eric Piermont
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Centre Presse Aveyron

Dans le cadre de son nouveau plan stratégique "Essentiels 2020", Orange espère retrouver le chemin de la croissance avec l'enrichissement de l'expérience de ses clients, grâce à des investissements massifs dans les infrastructures.

Le groupe français de télécommunications va injecter 15 milliards d'euros entre 2015 et 2018 dans ses réseaux et multiplier par trois en France ses investissements dans la fibre d'ici cinq ans, afin d'offrir à chaque client "une expérience incomparable", a annoncé mardi son PDG Stéphane Richard.

L'opérateur a pour objectif un triplement du débit moyen des données de ses abonnés fixes et mobiles d'ici fin 2018, qui, s'il est atteint, serait susceptible de lui assurer un chiffre d'affaires et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) supérieurs à cette date à ceux réalisés en 2014.

Moins affecté que ses concurrents par l'arrivée de Free sur le mobile, le groupe a vu son chiffre d'affaires ralentir sa baisse l'an passé, à 39,4 milliards d'euros, même si le point d'inflexion n'est pas encore intervenu.

"Notre chiffre d'affaires devrait atteindre un point bas en 2016 et notre Ebitda devrait connaître le même sort en 2015", a d'ailleurs indiqué le PDG d'Orange.

Pour rebondir, ce sont globalement plus de 15 milliards d'euros qui vont être injectés dans les réseaux d'Orange jusqu'à 2018, dont 4,5 milliards dans la fibre optique.

"Ce qui compte en premier lieu pour nos clients c'est la qualité et la performance du réseau qu'ils perçoivent dans leurs principaux lieux de vie et leurs trajets quotidiens", a expliqué Stéphane Richard.

En Europe, Orange ambitionne ainsi d'ici trois ans de disposer d'une couverture 4G dépassant 95% dans les pays où il est présent.

En Afrique et au Moyen-Orient, marchés en croissance forte, l'opérateur compte déployer la 4G dans la majorité des pays de cette zone lors des trois prochaines années.

Et dans le fixe, le groupe va passer de 3,6 millions de logements raccordables à la fibre optique fin 2014 à 12 millions en 2018 et 20 millions en 2022.

L'amélioration de l'expérience client passera également par la généralisation de "concept-stores", organisés par univers: maison, famille, travail, bien-être et divertissement.

- "Doubler l'actionnariat salarié" -

"20% des boutiques Orange seront sous concept +Smart Store+ en France et en Europe en 2018", a souligné Stéphane Richard, annonçant également l'arrivée d'une nouvelle box en 2016.

"Par une remontée systématique des informations d'usage de nos clients, nous pourrons mieux identifier les zones où la couverture n'est pas satisfaisante pour eux, ou encore mieux détecter en temps réel les éventuels dysfonctionnements", a-t-il promis.

Avec ce plan stratégique à horizon 2020, le patron de l'opérateur historique, héritier du réseau traditionnel téléphonique de cuivre toujours utilisé pour l'ADSL, veut accompagner au mieux la migration vers le "tout-IP", qui permet de centraliser services et réseaux via le protocole internet (IP) et de réaliser notamment de grosses économies en matière d'infrastructures.

"Nous déplaçons la bataille concurrentielle du cuivre vers la fibre", a déclaré le directeur financier Ramon Fernandez.

Les concurrents d'Orange devront, selon lui, réagir en investissant à leur tour, ce qui "devrait modérer puis inverser l'évolution déflationniste de ces dernières années".

Alors que l'endettement financier net d'Orange a été ramené à 26 milliards d'euros fin 2014, le groupe vise un ratio dette nette sur Ebitda retraité de 2 à moyen terme.

Au cours des prochains mois, Orange va débourser 3,4 milliards d'euros pour acquérir l'opérateur Jazztel en Espagne alors qu'en Grande-Bretagne il devrait recevoir 4,6 milliards d'euros de la cession à BT Group de EE, sa filiale commune avec Deutsche Telekom.

Enfin, au niveau social, Stéphane Richard souhaite "voir doubler à terme la part de l'actionnariat salarié" dans le capital d'Orange, qui passerait de 5% à 10%.

"Nous allons simplifier notre organisation pour qu'il y ait moins de niveaux hiérarchiques et plus de décentralisation", a-t-il annoncé sans être plus précis.

A l'inverse du plan stratégique achevé "Conquêtes 2015", fortement axé sur le social après la vague de suicides ayant frappé le groupe en 2008 et 2009, celui présenté mardi met moins l'accent sur ce sujet.

Orange, qui emploie quelque 100.000 salariés en France, va pourtant vivre une grande mutation avec 25.000 départs attendus d'ici 2020, essentiellement des départs à la retraite, qui seront loin d'être tous remplacés.

Source : AFP

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