Fusillade près de Metz: un mort et deux blessés graves

  • Des véhicules de police municipale et de pompiers dans le quartier où un homme ivre a tiré sur des passants, en tuant un et en blessant deux autres, le 30 mai 2015 à Woippy en Moselle
    Des véhicules de police municipale et de pompiers dans le quartier où un homme ivre a tiré sur des passants, en tuant un et en blessant deux autres, le 30 mai 2015 à Woippy en Moselle AFP
  • Carte de localisation de la fusillade à Woippy près de Metz, samedi soir Carte de localisation de la fusillade à Woippy près de Metz, samedi soir
    Carte de localisation de la fusillade à Woippy près de Metz, samedi soir AFP - L.Saubadu/V.Lefai
  • Les secours prennent en charge une personne blessée pendant une fusillade dans la rue à Woippy, en Moselle, le 30 mai 2015
    Les secours prennent en charge une personne blessée pendant une fusillade dans la rue à Woippy, en Moselle, le 30 mai 2015 AFP
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Centre Presse Aveyron

Un quartier sensible de la banlieue de Metz s'est réveillé sous le choc dimanche après une fusillade en pleine rue dans la nuit: un homme en état d'ébriété a tué une jeune femme et blessé trois personnes, dont deux gravement, avant d'être maîtrisé et interpellé par la police.

Le tireur présumé, qui portait sur lui une arme d'un calibre 9 mm dont le port est interdit aux particuliers, a ouvert le feu vers 22H00 dans une rue du quartier Boileau, à cheval entre les communes de Metz et de Woippy.

Dimanche matin, les stigmates de la fusillade étaient encore visibles au pied des barres d'immeubles blanc crème du quartier.

Du sable encore frais recouvrait les traces de sang laissées par les victimes, notamment dans une allée située au pied d'un des immeubles où la jeune femme de 25 ans a été abattue.

A un jet de pierre de là sur le parking, des cercles de peintures verte fluo indiquaient les endroits où ont été trouvées une demi douzaine de douilles de balles.

Selon plusieurs témoins interrogés par l'AFP, le tireur présumé avait auparavant participé à une soirée alcoolisée dans la cage d'escalier d'une des barres d'immeubles.

"Au début on a tous cru que c'étaient des pétards, et puis j'ai vu un homme armé qui tirait sur tout le monde", raconte Dylan, 20 ans, salarié dans une société d'entretien.

"Je ne voulais pas croiser le regard du tireur au risque de me prendre une balle", témoigne Louisa, 43 ans, qui rentrait chez elle avec la plus jeune de ses deux enfants quand elle a entendu les coups de feu.

De sa fenêtre, elle a ensuite aperçu les secours qui s'affairaient à tenter de ranimer la jeune femme: en vain.

Son frère, âgé d'une trentaine d'années, a lui aussi été touché par une balle, en pleine tête, et se trouvait toujours dimanche matin dans un état critique, selon des sources proches de l'enquête.

- Maîtrisé au pistolet à impulsion électrique -

Deux autres personnes, un homme d'une soixantaine d'années et un homme d'une vingtaine d'années, ont aussi été blessées dans la fusillade. Le premier a été atteint par balle à l'abdomen alors qu'il changeait une roue de voiture, tandis que l'autre a été plus légèrement blessé, selon plusieurs témoins.

"L'agresseur a pris des risques énormes puisqu'il a menacé ensuite de tirer sur les policiers" d'une patrouille qui venait de le repérer, a raconté à l'AFP le sénateur-maire UMP de Woippy, François Grosdidier.

L'homme a été maîtrisé à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique par les forces de l'ordre qui ont "fait preuve d'un grand professionnalisme et su réagir avec sang-froid", a souligné l'élu.

Blessé lors de son interpellation, le tireur présumé a été transporté vers un hôpital pour y être soigné et devait être placé en garde à vue ultérieurement pour être entendu, selon la police.

L'enquête devra tenter d'éclaircir les circonstances exactes du drame: un point de presse du parquet était prévu dimanche après-midi au tribunal de Metz.

L'agresseur et plusieurs victimes "se connaissaient", affirme Dylan, qui juge que "ça ressemblait à un règlement de compte".

Mais des sources policières et le sénateur-maire de Woippy avaient auparavant indiqué à l'AFP que l'homme aurait agi "sans raison apparente".

"C'est presque un miracle qu'aucun enfant n'ait été touché", a commenté Louisa.

Décrit comme "un quartier chaud" où parfois, des voitures brûlent, par plusieurs de ses habitants, Boileau fait l'objet depuis une quinzaine d'années d'efforts de réhabilitation des autorités.

Selon M. Grosdidier, c'est aujourd'hui malgré tout "un quartier très sécurisé, très tranquille, alors qu'il y a quinze ans c'était une zone de non-droit".

Source : AFP

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