Pour défendre la langue d’oc, pas de doute, la relève est assurée !

  • De leur premier passage au micro, avec radio Albigès, les petits « drollès » se souviendront !
    De leur premier passage au micro, avec radio Albigès, les petits « drollès » se souviendront ! Lola Cros
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Lola Cros

Estivada. Alors que deux spectacles dédiés au jeune public se profilent ce samedi, rencontre avec les « drollès », invités  dans les coulisses du festival. Une nouvelle génération accueillie à bras ouverts.

« Dis-le, toi, que t’aimes l’Estivada, vas-y répète après moi : “m’agrada l’Estivada” », souffle Mayan, 7 ans et demi, à l’oreille de Samuel, 5 ans, le benjamin du groupe. Depuis trois jours, les deux comparses vivent au rythme de l’Estivada avec une trentaine d’autres « drollès ». Des enfants, âgés de 5 à 12 ans, issus pour la moitié d’entre eux de la Calandreta ruthénoise, organisatrice de ce stage d’immersion dans les coulisses de l’Estivada.

Aux manettes, un collectif de mamans de « calendrous » qui voulaient « mettre les petits dans le bain », « investir les enfants dans ce festival qui est aussi le leur ». « En fait, beaucoup de parents de la Calandreta ou d’anciens élèves font aujourd’hui partie des bénévoles de l’Estivada, commente Alexia Lamazère, l’une de ces mamans. Ils nous voient nous agiter autour de ce festival, maintenant c’est leur tour. Nous voulons marquer, cette année, les 15 ans de l’école. »

Après avoir appris les danses traditionnelles et s’être prêtés à quelques activités manuelles les jours précédents, rendez-vous était donné ce vendredi en coulisses. Emmenés par le « chef des régisseurs », les petits occitanistes n’en ont pas raté une miette. Rencontre avec les artistes, visite de la cantine et des cuisines du festival, de la régie, de l’infirmerie, de la salle « où l’on compte les sous le soir, quand tout le monde s’en va » et même des loges des artistes ! Invités ensuite par les animateurs de la radio occitane Albigès, les « drollès » sont passés derrière le micro et ont assisté à une émission en direct de CFM.

Depuis le début de l’Estivada, un soin tout particulier est apporté à la nouvelle génération. « Leurs grands-parents ne parlaient que l’occitan, leurs parents le comprennent mais ne le transmettent plus, constate-t-on du côté du CFPO. Pour sauver l’occitan, selon l’Unesco, il faudrait qu’un tiers des enfants y soient sensibilisés. Aujourd’hui, on est à moins d’1 %. »

On comprend la joie de voir débarquer ces occitanistes en devenir dans les rangs. Et question enseignement de la langue d’oc, c’est bien l’Aveyron qui se porte le mieux.

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