Grande région : Jean-Marie Périer choisit "Sud de France"

Le célèbre photographe, installé en Aveyron depuis 25 ans, livre son sentiment sur l’union de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Quel nom choisissez-vous?

Je pensais en premier lieu à Septimanie, mais ça fait un peu septicémie. Cela ne donne pas un sentiment de bonne santé… Donc Sud de France me parait mieux.

Pourquoi?

Ça élargit la notion de territoire et donne une vision plus étendue. Même si cela ne confère pas à cette nouvelle région une unité réelle. C’est une appellation qui risque de chatouiller l’ego des régions limitrophes. Du côté de la Côte d’Azur, ils vont faire la gueule… Je ne suis pas tellement d’accord avec la politique de François Hollande, mais je trouve qu’il a eu raison de lancer cette idée. C’est un premier pas qui va dans le bon sens. En revanche, ça fonctionnera le jour où la France n’aura plus à subir les lenteurs de son millefeuille administratif! Malheureusement, nous ne sommes pas prêts d’en sortir !

Qu’attendez-vous de cette nouvelle région ?

Beaucoup! En particulier en matière de développement économique et touristique. Il faut que les régions soient un vrai poids face à Paris. C’est en région que tout se passe, Paris, c’est fini! Mais je ne le verrais sans doute pas. Je serai mort... Avant que tous les politiques s’entendent et avant de voir les premiers effets, on en a au moins pour 30 ans! Si les élus de cette grande région du sud, et ceux des grandes villes qui la composent, ont l’intelligence de faire la promotion de l’ensemble du territoire, plutôt que celle de leur propre clocher, on aura peut-être quelque chose de bien. Mais je n’en suis pas convaincu… On risque de faire moins bien qu’aujourd’hui avec plus de monde.