Cambriolages et prison ferme

  • Les comparutions immédiates d’hier étaient présidées par Éric Bramat.
    Les comparutions immédiates d’hier étaient présidées par Éric Bramat. José A. Torres
Publié le
Charles Leduc

Deux affaires étaient présentées hier en comparution immédiate au tribunal de Rodez. 

Deux personnes poursuivies pour des cambriolages ont été présentées en comparution immédiate, hier, devant le tribunal correctionnel de Rodez. La première, un Ruthénois de 42ans bien connu de la justice et installé actuellement à Figeac, est prévenue d’avoir cambriolé une cave à Rodez, dimanche, et d’avoir volé une console de jeux et divers objets. Reconnaissant les faits qui lui sont reprochés, il sollicite un délai auprès du tribunal, en renonçant au délai de deux semaines qu’il est d’usage de laisser passer avant une nouvelle comparution. Devant le «risque de réitération des faits», Chérif Chabbi, substitut du procureur de la République, requiert son maintien en détention jusqu’à son procès. «Laissez-le sortir!», plaide son avocate, MAnnabel Montels. «Il récupère rapidement ses documents (pour justifier qu’il a un domicile fixe, un emploi...) et il règle cette affaire au plus vite». Après en avoir délibéré, le tribunal présidé par Éric Bramat décide de maintenir en détention le quadragénaire récidiviste jusqu’à son procès, prévu le 7 octobre.

Des jambons entiers

Dans la seconde qui suit, le cas du second prévenu est examiné. Âgé de 30ans, ce Millavois est prévenu, quant à lui, d’avoir cambriolé, sous l’emprise de l’alcool, une boucherie de la cité du gant, dans la nuit du 15 au 16 septembre, et d’y avoir volé de l’argent et des jambons entiers. «Vous cherchiez quoi?» l’interroge le président Bramat. «Je ne sais pas», répond le trentenaire, en situation de récidive, qui explique également avoir «cassé la vitrine en donnant un coup d’épaule dedans». Et d’ajouter: «Les jambons, je les ai donnés». Face à cet homme dans une situation personnelle «précaire» et au passé judiciaire chargé, le parquet dit ne pas avoir «de solution miracle».

Après avoir rappelé que derrière chacun des délits qu’il a commis se trouvent des victimes, Chérif Chabbi réclame 18mois de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve (SME) durant deux ans, avec une obligation de soins et de formation, et un mandat de dépôt. Indiquant qu’il s’agit d’un «dossier très simple au départ, mais extrêmement compliqué humainement», MMontels, pour la défense, souligne que son client est «extrêmement seul» et tente de s’en sortir. Elle plaide alors pour obtenir «une condamnation qui lui permette de ne pas dormir en prison et d’aller au travail». Les juges du siège se montrent moins sévères que le parquet. Même s’ils ordonnent son maintien en détention, ils condamnent le prévenu à une peine d’un an d’emprisonnement, dont huit mois avec SME pendant deux ans, assortie d’une obligation de se soigner et de travailler.

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