Sivens : disparition de la sculpture érigée à la mémoire de Rémi Fraisse

  • Dimanche dernier, des dizaines de personnes étaient venues rendre hommage à Rémi Fraisse devant cette sculpture.
    Dimanche dernier, des dizaines de personnes étaient venues rendre hommage à Rémi Fraisse devant cette sculpture. Archives JAT
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

L'imposante sculpture érigée par des inconnus dans la nuit du 19 au 20 octobre à Sivens (Tarn) en hommage à Rémi Fraisse, tué il y a un an par une grenade offensive lancée par un gendarme, a disparu, a-t-on appris mercredi auprès des gendarmes. "Elle a été enlevée cette nuit" (dans la nuit de mardi à mercredi), a indiqué le lieutenant-colonel Sylvain Rénier, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn. Le monument de 1,8 tonne et de plus de 2 mètres de haut représente une main en pierre de Castries sur laquelle est posée la planète Terre en roues de charrette de bois cerclées d'acier.

Dimanche dernier, des dizaines de personnes étaient venues rendre hommage à Rémi Fraisse devant cette sculpture, pour le premier anniversaire de sa mort. L'oeuvre aurait été installée sur ce lieu par les proches du jeune botaniste. Le groupe qui avait amené la stèle s'était présenté comme "La Pelle Masquée". "Ce monument, avait-il déclaré, rend hommage à la mémoire de Rémi Fraisse tombé sous les tirs des gendarmes il y a un an et à toutes celles et ceux qui continuent à lutter pour l'environnement et l'humanité". Le fait que le monument ait été retiré "n'est pas une infraction", a précisé le lieutenant-colonel Rénier et "il n'y a pas eu de plainte déposée".

"La seule infraction est le fait que la stèle ait été installée sur une propriété privée". Il s'agit de la CACG (Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne) propriétaire des lieux et maître d'ouvrage délégué du projet de barrage contesté dans la zone humide du Testet riche en biodivesité, situé dans la forêt de Sivens. Selon le haut responsable de la gendarmerie, la CACG "avait envisagé un temps de déposer plainte" après la découverte de la sculpture. A la CACG, la responsable de la communication était injoignable.

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