Entraygues-sur-Truyère : le renouveau se lève à l’Ouest

C’est une affaire familiale lancée aux prémices de l’été qui tourne à plein régime. Le Quai West a ouvert ses portes avec son immense terrasse donnant sur le Lot et ses locaux entièrement rénovés et relookés qui donnent un bain de jouvence à Entraygues. Avec la reprise des ex-bâtiments Combettes, son restaurant bistronomique le Chou Rouge, son festival Rastaf’Entray, sa résidence de vacances et ses commerces habituels, le village au confluent du Lot et de la Truyère ne boit plus la tasse et sort même largement la tête de l’eau. Ce n’est pas Frank Baldet qui dira le contraire.

"Nous voulons créer un lieu de vie, de distraction tous les jours, y compris l’hiver, et ça cartonne !" Fresque en été, concert de Jimmy Bock à l’automne, soirée chanson occitane à la fin du mois, les événements s’enchaînent en profitant du vaste espace de restauration parfaitement pensé. Il faut dire que les frères Baldet ont deux passions en commun, la musique et la restauration, issus des gènes du papa, Albert, originaire de St-Chély-d’Apcher. Aujourd’hui, Christophe officie à Nice, Xavier à Strasbourg et Frank à Entraygues, mais tous se retrouvent souvent en Aveyron pour des bœufs sous le toit.

"On est amoureux d’Entraygues et on veut mettre en avant le savoir-faire local en mettant à la carte des produits d’ici comme le vin de Jean-Marc Viguier à Entraygues, le pain du boulanger du village, les glaces bio de la ferme de Dilhac à Lacroix-Barrez, tout est 100% fait en Aveyron". Et bien sûr la viande aubrac est à toutes les sauces et sous toutes ses formes. "De tous les arts, celui qui nourrit le mieux son homme, est l’art culinaire".

Cette citation de Pierre Dac inscrite sur la carte, résume la philosophie du lieu. Le Quai West sublime la convivialité par le bien manger et titille l’ouïe des mélomanes. Christophe joue lui-même dans un groupe, venu enflammer le Quai West, depuis, de nombreux groupes Aveyronnais ont pris contact pour s’y produire. Avec cet été, 200 couverts midi et soir, l’établissement a fait travailler une douzaine de personnes et emploie actuellement cinq salariés, tous - ou plutôt toutes - issus du local (deux d’Entraygues, deux d’Espalion et une de Saint-Affrique). Il était une fois dans l’Ouest, un lieu qui force le respect et nourrit sa légende.